Singapour a illustré la puissance de l’undercut stratégique

Les stratégies étaient très variées en milieu de grille, pas à l’avant

Par Alexandre C.

23 septembre 2019 - 08:44
Singapour a illustré la puissance (...)

La stratégie, hier à Singapour, ne fut finalement pas seulement une histoire de voiture de sécurité mais aussi d’undercut. Alors que le top 7 du Grand Prix a utilisé la même stratégie (les stratégies en milieu de grille étaient bien plus variées), c’est bien à la faveur d’un arrêt plus précoce que Sebastian Vettel a réussi à damer le pion à Charles Leclerc et Lewis Hamilton.

Le premier relais prolongé de Lewis Hamilton fut finalement contre-productif, puisqu’il se fit même déborder par la Red Bull de Max Verstappen.

Le top 9 sur la grille partait en tendres, le reste du plateau avait choisi les médiums, à l’exception de Pierre Gasly qui réussit son pari en partant en durs.

Dans l’ensemble, Pirelli a observé une véritable « course de gestion » sur le plan du rythme en première moitié d’épreuve. Ferrari comptait notamment préserver ses pneus.

Il y a eu trois apparitions de la voiture de sécurité durant le Grand Prix. Singapour conserve donc une statistique unique : 100 % de probabilité d’apparition d’une voiture de sécurité durant la course.

Parmi les stratégies alternatives, il fallait repérer celles des Renault. Daniel Ricciardo partait dernier, tandis que Nico Hülkenberg avait chaussé des durs dès la fin du premier tour, après un contact au départ. Carlos Sainz, victime lui aussi d’un fait de course, était dans la même situation. En définitive, ces durs furent un « pneu crucial » pendant l’épreuve selon Pirelli, ce qui a permis à certains pilotes d’effectuer de très longs relais, comme ceux de Pierre Gasly, Nico Hülkenberg ou Carlos Sainz.

Quant aux médiums, ils ont été notamment très bien exploités par Antonio Giovinazzi, qui a prolongé de manière efficace son premier relais pour même occuper la tête du Grand Prix, pendant quelques tours.

Enfin, c’est Lewis Hamilton qui a tenu le plus longtemps ses tendres en début de course, en gérant leur dégradation. En gérant même trop – la stratégie fut finalement bien inefficace.

« C’était vraiment un Grand Prix très intéressant, où la stratégie pneumatique était un élément-clef » a souligné Mario Isola pour Pirelli. « Nous avons vu beaucoup de gestion dans le rythme de course, en première moitié d’épreuve. Les pilotes économisaient les pneus et l’essence pour ce très long Grand Prix, en particulier parce que tout écart pouvait être effacé par une voiture de sécurité. Gérer les pneus en anticipation d’une voiture de sécurité était décisif, et les trois périodes de voitures de sécurité ont aussi eu pour effet de minimiser l’usure des pneus. »

« Singapour est une piste qui demande beaucoup de motricité aux pneus arrière. Les réglages placent donc de grandes exigences sur l’avant de la voiture, dans le but de protéger l’arrière. En dépit de cela, nous sommes heureux des niveaux de dégradation et d’usure vus durant le Grand Prix. »

« Pour les meneurs, la stratégie tendres-durs fut la stratégie optimale – elle a été utilisée par le top 7. Mais les trois composés ont joué un rôle important, et il y a eu plein de stratégies différentes. »

Pirelli

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