Sanction contre Red Bull : Ferrari dénonce un impact très limité

Selon Mekies, il aurait aussi fallu retirer le budget correspondant

Par Franck Drui

29 octobre 2022 - 13:44
Sanction contre Red Bull : Ferrari (...)

Alors que la plupart des patrons déjà interrogés dans le paddock, comme Toto Wolff, Andreas Seidl ou Zak Brown, n’ont pas trop critiqué la sévérité de la sanction infligée à Red Bull pour dépassement du budget en 2021, Ferrari est beaucoup plus virulente à ce sujet à Mexico.

C’est Laurent Mekies, le directeur sportif français de Ferrari qui officie à la barre de la Scuderia ce week-end à la place de Mattia Binotto et qui a été invité à réagir. Selon lui, l’impact de ces sanctions (7 millions de dollars d’amende et 10% d’essais aérodynamiques - les ATR - en moins) ne sera pas assez grand sur la compétitivité de Red Bull.

Pour Ferrari, qui estime évidemment avoir lutté à armes inégales dans ce championnat, le dépassement réel de Red Bull (1,8 millions de livres), c’est beaucoup d’argent en plus pour le développement d’une F1. Mais surtout, cet argent en trop n’a pas été retiré au budget de Red Bull pour 2023. C’est un problème pour Mekies et il s’en explique.

"Nous avons beaucoup parlé ces dernières semaines de ce que l’on peut faire avec un demi-million de plus, ou deux ou trois. Deux millions d’euros, c’est une somme importante et nous nous sommes prononcés à plusieurs reprises sur ce sujet."

"Chez Ferrari, nous pensons que ce montant vaut environ quelques dixièmes par tour et il est donc facile de comprendre que ces chiffres peuvent avoir un impact réel sur le résultat des courses, et peut-être même d’un championnat."

"Done, en ce qui concerne la pénalité, nous n’en sommes pas satisfaits, pour deux raisons importantes. La première est que chez Ferrari, nous ne comprenons pas comment la réduction de 10% de l’ATR peut correspondre à la même quantité de temps au tour que nous avons mentionné plus tôt."

"De plus, il y a un autre problème là-dedans. Puisqu’il n’y a pas de réduction du budget disponible dans la pénalité, l’effet fondamental est de pousser un concurrent à dépenser l’argent ailleurs. Il est totalement libre d’utiliser l’argent qu’il ne peut plus dépenser pour l’utilisation de la soufflerie et de la CFD en raison de la réduction de 10 %, pour réduire le poids de la voiture, développer des suspensions ou je ne sais quoi d’autre."

"Notre préoccupation est que la combinaison de ces deux facteurs signifie que l’effet réel de la sanction est très limité."

"Nous n’avons pas d’autre choix que de passer à autre chose et je crois qu’il est très important pour nous et aussi pour l’ensemble de la F1 et des fans, que pour 2022, nous n’ayons pas à attendre jusqu’en octobre l’an prochain pour voir le résultat des comptes. Nous soutiendrons la FIA pour faire ce qui est nécessaire pour parvenir à des conclusions le plus rapidement possible."

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