Les tours de mise en grille ont été décisifs pour la course de Sainz en Turquie

Une illumination au dernier moment

Par Alexandre C.

19 novembre 2020 - 08:42
Les tours de mise en grille ont (...)

Parti 14e, Carlos Sainz a effectué une remontée aussi formidable que discrète (sur les écrans TV) lors du dernier Grand Prix de Turquie. Il a su montrer aisance et sérénité dans des conditions de piste difficiles, en pluie ou surtout en intermédiaires.

En vérité, le pilote McLaren a beaucoup appris de ses tours de mise en grille, une demi-heure avant le départ, a-t-il raconté après-coup.

« Je ne savais pas à quoi m’attendre, ni ce que je voulais, mais quand il a commencé à pleuvoir, je me sentais déjà mieux au niveau de l’adhérence dans la voiture, sur les tours de mise en grille. J’ai trouvé quelques trucs pour mieux réchauffer les pneus et cela m’a donné immédiatement une bonne confiance au début de la course, et pendant la course, lorsque les pneus se sont mis à fonctionner, j’ai enfin pu faire ma course. »

« Ce fut une journée très délicate pour nous en qualification, en ne pouvant pas mettre de la vie dans les pneus. Nous sommes donc arrivés le dimanche sans aucune attente, car nous ne savions pas si nous allions pouvoir mettre de la vie dans les pneus ou non, mais nous l’avons finalement fait, et finalement les compétences, les capacités que vous avez à piloter sous la pluie, reviennent et vous profitent quand les pneus fonctionnent. J’étais heureux de gagner six places au départ, puis quatre, cinq autres pendant la course avec un bon rythme, tout fonctionnait bien. J’étais très content de ma journée de travail. »

On dit que c’est sous la pluie que se révèle une bonne parte du talent individuel des pilotes... Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, le pense aussi après la prestation de Carlos Sainz.

« Une course comme la Turquie confirme juste la qualité de Carlos, et pourquoi Ferrari est allé le chercher. »

« Nous savons, grâce aux courses précédentes de ces dernières années, qu’il aime toutes ces conditions délicates, qu’il aime ces conditions humides ou mixtes, nous savons qu’il est performant dans ces conditions, et qu’il a ce talent pour adopter la bonne approche en termes de risque. Et il parvient à garder la voiture sur la piste tout en progressant sur le circuit, et assurant ses dépassements. Et c’est tout simplement un grand avantage. »

« Cela aide aussi si vous avez un pilote qui travaille déjà depuis un certain temps avec son ingénieur et son équipe d’ingénieurs, parce que dans des conditions comme celles de la Turquie, vous avez beaucoup de communication en course entre le pilote et le mur des stands.

« Et là, vous voyez aussi l’expérience de Carlos, parce qu’il est important de rester bref à la radio, calme mais aussi clair sur ce qui se passe sur la piste, afin que nous puissions faire correspondre cela avec les données que nous voyons sur le mur des stands, et qu’en fin de compte, cela les aide à prendre les bonnes décisions au bon moment. »

« C’est un pilote formidable. J’aime aussi beaucoup l’approche, la façon dont il gère la situation, avec nous, totalement engagé, c’est très motivant pour toute l’équipe. Et je pense que c’est aussi un élément clé pour les résultats que nous obtenons avec lui en ce moment. J’attends donc avec impatience les trois dernières courses avec lui dans notre équipe, et j’espère que nous le battrons l’année prochaine » conclut Seidl.

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