Leclerc et le danger : ‘Ce sport a tué des gens que j’aimais, mais je n’ai pas peur’
Il se confie sur des drames successifs
En l’espace de quelques années seulement, Charles Leclerc a dû faire l’épreuve de plusieurs drames. Les disparitions de son parrain, de son père, et de ses collègues et amis d’enfance, Jules Bianchi, et Anthoine Hubert – les deux dernières après des accidents mortels en F1 ou F2.
C’est donc avec une résilience admirable que le pilote Ferrari a tracé son chemin en F1, jusqu’à lutter cette année pour le titre.
Mais comme peut-être les pilotes de F1 des années 50 ou 70, le danger est-il un sceptre qui le suit jusque dans le cockpit ?
« Je ne pense pas au danger » a répondu Charles Leclerc au Daily Mail.
« J’étais extrêmement proche de Jules, et d’Anthoine, que je connaissais depuis que nous étions jeunes. »
« C’est très, très difficile de voir des gens que vous avez connus mais qui ne sont plus là à cause du sport que vous aimez le plus. Mais je ne pense pas à m’arrêter. J’ai été programmé pour faire cela depuis que je suis jeune. Il n’y a rien d’autre que je puisse faire. Je suis juste bon à conduire. »
Le père de Charles Leclerc était décédé deux jours avant une course de Formule 2 à Bakou - une course remportée par Leclerc. Le pilote raconte aussi cet épisode.
« Je me suis demandé ce que mon père aurait voulu que je fasse à ce moment-là. La réponse est venue assez vite : courir et gagner. Les deux objectifs ont été atteints. »
« J’étais extrêmement proche de mon père, il avait pratiquement tout fait pour moi. Je suis allé directement à Bakou, puis je suis revenu pour faire ce dont j’avais besoin avec ma famille. »
« Je peux être émotif à la maison mais je suis une personne différente dans la voiture. C’est un caractère que j’ai construit au fil des ans. Je peux passer d’une fenêtre à l’autre pour être à 100 %. »
« Les seules choses pour lesquelles je me suis senti coupable sont le décès de mon père et d’un ami. Mais c’était seulement pour quelques heures. »
« Ce sport a tué des gens que j’aimais... mais je n’ai pas peur. »
Hamilton candidat au titre avec une bonne F1 ?
Ces évocations ont de quoi bien sûr faire relativiser une lutte chaque semaine pour les victoires en F1. C’est cependant sur l’objectif du titre que Charles Leclerc reste focalisé.
« C’est une longue saison et je crois que nous pouvons gagner le championnat, c’est ce qui me fait me lever le matin. Les bons moments viendront. »
« D’ailleurs avec une bonne voiture, Lewis Hamilton ne pourrait-il pas se mêler au titre dès que cela sera possible ?
« Je pense qu’avec une bonne voiture, oui, parce que c’est un grand pilote. Mais si c’est lui ou moi pour le championnat, je me choisirais évidemment. Désolé, Lewis. »
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