L’incertitude du calendrier 2021 est gérable pour Haas F1 et Steiner

Il regrette la gestion du week-end de Magnussen à Imola

Par Alexandre C.

10 novembre 2020 - 12:00
L'incertitude du calendrier (...)

A Imola, la F1 a testé un format réduit à deux jours, qui pourrait être mis en œuvre à plus large échelle à l’avenir, afin d’avoir plus de Grands Prix au calendrier F1.

Günther Steiner, chez Haas, a longtemps averti la FOM contre le danger d’étendre dangereusement le calendrier : est-il alors convaincu par ces formats sur deux jours ?

« Je pense que c’était une très bonne expérience. Sur le plan sportif, cela fonctionne, nous devons juste voir maintenant comment cela fonctionne aussi sur le plan commercial – pour voir si les promoteurs sont heureux d’avoir des événements de deux jours au lieu de trois. Sur le plan sportif, il n’y a pas d’inconvénient, comme toujours, nous étions prêts. Je dirais qu’il y a eu un peu plus de travail pour les ingénieurs - un peu plus de pression. Pour le reste de l’équipe, en particulier les mécaniciens, ils avaient juste beaucoup de pression en un temps plus court. Ils peuvent s’en accommoder, car cela leur a permis de passer un jour de plus chez eux, c’est bien, surtout si nous devons participer à un calendrier de 23 courses à l’avenir. »

Le calendrier 2021, dévoilé aujourd’hui, est d’ailleurs toujours prévu à 23 courses (avec un circuit remplaçant le Vietnam), malgré la pandémie qui continue... Comment Günther Steiner (qui s’exprimait avant l’annonce officielle, mais qui en avait eu des échos) aborde-t-il cette incertitude sanitaire ?

« Comme toujours avec ces choses, elles sont beaucoup plus difficiles quand il y a des inconnues. Je pense que la bonne chose est que nous avons prouvé, même dans une année très difficile comme celle-ci, que nous étions capables d’établir un calendrier ensemble. Oui, il n’y a pas eu plus de 20 courses, mais il y en a 17 et la saison a quand même été bonne. Ce n’est pas aussi mauvais qu’il n’y paraît quand j’en parle avec les partenaires et les fournisseurs. Il y a toujours un peu de travail de prospective et des hypothèses à faire, et celui qui devine le mieux a l’avantage. L’expérience aide beaucoup ici, mais je dirais que grâce à une année 2020 très réussie, il n’est pas si difficile de planifier et de parler avec les gens pour 2021. »

Le Grand Prix à Imola fut marqué par l’abandon curieux de Kevin Magnussen, sur un problème de boîte de vitesses, qui lui a causé un violent mal de tête à cause de changements trop brutaux de rapport.

Pourquoi ne pas avoir changé sa boîte de vitesses entre les qualifications et la course selon Günther Steiner ?

« Le recul est une belle chose. Avec le recul, nous aurions dû le faire, ce changement de boîte de vitesses, mais sur le moment, nous avons demandé à la FIA de nous autoriser à changer la pièce cassée qui aurait pu être un capteur ou le harnais de la boîte de vitesses. Mais ils ne nous ont pas donné leur accord, alors nous avons décidé de rester avec cette boîte de vitesses. Si nous avions été en meilleure position dans la course, nous n’aurions peut-être pas fait abandonner Kevin, mais comme nous étions derniers et que c’était une expérience douloureuse, il était inutile de continuer. Évidemment, la voiture était ralentie d’environ une demi-seconde par tour avec le problème. Rétrospectivement, c’est toujours 50-50. Nous ne l’avons pas fait et nous espérons que nous en tirerons les leçons. La prochaine fois, nous prendrons la pénalité sur la grille de départ et nous reculons de cinq positions au lieu d’être en difficulté en course. Sur le moment, nous pensions pouvoir nous en sortir, mais nous n’avons pas vraiment réalisé que les choses allaient être aussi mauvaises qu’elles l’ont été. »

Si l’on se projette maintenant vers l’avenir, vers le Grand Prix de Turquie ce week-end, comment Günther Steiner perçoit-il ce rendez-vous ?

« C’est comme beaucoup de ces courses, nos pilotes n’y sont pas allés [sauf Romain Grosjean en GP2 Series]. Nous essayons de faire de notre mieux et jusqu’à présent nous n’avons pas performé trop mal. Evidemment, Imola n’était pas si bien pour nous, mais je ne mettrais pas cela sur le compte du fait que nous ne savions pas ce que nous faisions parce que c’était une nouvelle piste - c’était juste les circonstances. Sinon, je pense que c’est une grande expérience pour l’équipe d’aller dans un nouvel endroit, c’est une grande expérience pour les pilotes. Dans la position dans laquelle nous sommes maintenant, nous essayons juste de faire de notre mieux et nous espérons rentrer chez nous avec quelques points. »

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