Son premier GP chez Ferrari, meilleur souvenir F1 de Forghieri

L’ancien directeur technique de la Scuderia se souvient

Par Emmanuel Touzot

10 avril 2019 - 18:02
Son premier GP chez Ferrari, meilleur

Pour le 1000e Grand Prix de Formule 1 de l’histoire, qui se tiendra en Chine, certains acteurs de la discipline sont revenus sur leur meilleur souvenir la concernant. Anecdotes, journées marquantes, tous ont été plus marqués par une journée spécifique ou une course particulière, et reviennent dessus à cette occasion.

Mauro Forghieri est un ingénieur italien bien connu du monde de la Formule 1 pour avoir été directeur technique de la Scuderia Ferrari pendant près de 25 ans. Interrogé sur ses meilleurs souvenirs en Formule 1, il avoue que son premier Grand Prix disputé pour le compte de la Scuderia, Monaco 1962 (photo), reste aujourd’hui à part.

"Ma vie en Formule 1 a commencé à un moment historique dans l’histoire du sport. Mon premier Grand Prix en tant qu’ingénieur Ferrari a été Monaco 1962 et a marqué les débuts de la première monoplace à moteur arrière à sortir de Maranello, la Dino 246" se souvient Forghieri.

"A l’époque, je ne savais pas ce que mon avenir me réservait et je rêvais d’aller travailler en Amérique. Mais Enzo Ferrari a changé ma vie quand, le 31 octobre 1961, il m’a chargé de toutes les activités de course et de recherche. J’avais 26 ans et je n’ai jamais quitté Maranello, vivant des moments parfois difficiles, parfois tragiques, mais le plus souvent tout simplement excitants."

En effet, il a traversé entièrement la décennie des années 70 et a connu des champions comme John Surtees, Niki Lauda ou encore Gilles Villeneuve, qui lui ont tous apporté de beaux souvenirs : "Je dois avouer que j’ai toujours préféré la Formule 1 au sport prototype, en raison de la proximité et de l’agressivité de la course de roue à roue par rapport aux batailles de l’endurance."

"Par exemple, comment pourrais-je oublier quand Gilles Villeneuve a honoré Ferrari avec la première victoire d’un moteur turbo à Monaco en 1981 ? Ce fut un moment d’immense bonheur, suivi d’une victoire tout aussi belle à Jarama en Espagne. Ce ne sont là que deux victoires inoubliables parmi tant d’autres."

Il avoue être encore un fan de F1 aujourd’hui, même si elle n’a pas tous les ingrédients pour le faire vibrer autant que lorsqu’il y était impliqué : "Je regarde encore la F1 aujourd’hui. L’évolution vers la puissance hybride est correcte, mais j’aimerais plus de dépassements réels, et la seule façon d’y parvenir est de se débarrasser du DRS, que je déteste, de réduire l’appui aérodynamique et de mettre toutes les innovations dans une zone qui se trouve dans l’empattement."

"De cette façon, il y aurait moins de turbulence et moins d’obstacles pendant la phase de dépassement. Et j’enlèverais beaucoup de règles concernant les moteurs, permettant plus d’imagination - un cas de "flower power", vivre et laisser vivre, plutôt qu’obliger à l’hybride."

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