Renault et Williams s’inquiètent de perdre leurs ingénieurs étrangers après le Brexit

24 nationalités à Enstone, 28 à Grove

Par Alexandre C.

3 novembre 2019 - 16:20
Renault et Williams s'inquiètent de

Le Brexit n’aura finalement pas lieu le 31 octobre, mais le 31 janvier prochain, si toutefois le prochain report accordé par l’UE est bien le dernier. Les élections au Royaume-Uni, en décembre prochain, seront à cet égard décisives pour la suite du processus.

Les équipes de F1, qui sont toutes (sauf Alfa Romeo, Ferrari et Toro Rosso) basées au Royaume-Uni, suivent forcément de près cette actualité… avec un brin de lassitude, à l’image de Cyril Abiteboul pour Renault, une équipe basée entre Viry et Enstone.

« J’ai perdu un peu le fil récemment… »

Renault s’est-elle tout de même préparée au Brexit ?

« Nous avons des mesures en place. Nous savons comment mettre en place ces mesures, pour tout ce qui est lié aux courses. Sur la logistique entre nos deux usines, nous ne sommes pas clairement fixés. Cela pourrait causer un peu de retard entre les deux, c’est toujours peu clair. »

« Nous travaillons avec le groupe Renault-Nissan sur le plan logistique, pour nous assurer de comprendre exactement… Nous parlons aux autorités, elles pourront nous aider aussi, donc nous avons la chance de faire partie d’un groupe à cet égard. »

« Sur le plan du personnel… parce que nous avons beaucoup recruté ! Nos employés sont de 24 nationalités différentes à Enstone. Nous ne voulons pas les perdre. Donc nous comprenons qu’il y aura un peu de paternalisme à mettre en place, des mesures pour les protéger, au moins pour les premières années, jusqu’à ce que nous sachions quelles seront les mesures exactes. »

« Mais je pense qu’il nous faut d’abord plus de clarté sur le Brexit. »

Zak Brown, du côté de McLaren, confirme qu’un « petit groupe de travail dédié au Brexit » a été installé à Woking.

« Cela impactera le business de tout le monde à un certain degré ; mais heureusement cela durera assez longtemps, donc je ne pense pas qu’il y aura de mauvaises surprises. Nous y travaillons comme il le faut. »

Claire Williams, parmi les directeurs d’écurie, semble être la plus préoccupée.

« Nous avons eu un comité directeur à ce sujet l’an dernier. Maintenant, clairement, il y a certains points sensibles qui auront un impact, sur le personnel en particulier. Cyril a dit qu’il comptait 24 nationalités chez Renault, nous en avons 28. Il faut aussi s’occuper non pas seulement de nos employés, mais de leurs familles – qu’elles soient basées au Royaume-Uni ou en Europe. »

« Il y a des problèmes pour le fret, le passage des frontières des marchandises comme des hommes, donc il y a beaucoup de travail à mener. Et il y a cette incertitude constante, qui rend la vie plus difficile. Donc nous avons hâte que toute cette affaire soit résolue – le plus tôt vaudra le mieux – pour pouvoir avancer. »

Mattia Binotto, dont l’écurie est bien sûr totalement basée en Italie, voit le Brexit d’un œil plus détendu enfin.

« Nous n’avons pas de groupe de travail à Maranello sur ce sujet. Mais nous devrons prendre soin de nos employés britanniques qui sont en Italie. Mais cela ne nous inquiète pas, certainement. »

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