Mercedes F1 : Wolff a eu envie de ’se frapper’ à Melbourne

"Pour le moment, c’est une période très difficile"

Par Franck Drui

24 mars 2024 - 13:33
Mercedes F1 : Wolff a eu envie de (...)

Le patron de Mercedes F1, Toto Wolff, a admis qu’il a voulu "se frapper" après la course de Melbourne et le début extrêmement décevant de l’équipe lors de cette saison 2024.

Mercedes a atteint de nouvelles profondeurs lors du Grand Prix d’Australie lorsque Lewis Hamilton et George Russell ont tous deux abandonné pour laisser Mercedes cinquième au classement des constructeurs après les trois premières courses de la saison.

Mercedes, qui n’a remporté qu’une seule course depuis l’introduction de nouvelles règles en 2022, est arrivée en 2024 avec l’optimisme qu’une refonte de sa voiture leur permettrait de se battre pour les victoires cette saison.

Hamilton, septuple champion du monde, qui quitte Mercedes pour rejoindre Ferrari en 2025, a abandonné suite à une panne moteur au 17e tour après s’être qualifié seulement 11e, tandis que Russell s’est crashé dans l’avant-dernier tour alors qu’il poursuivait Fernando Alonso pour la sixième place.

"Dur à encaisser, super dur," concède Wolff.

"Je mentirais si je disais à tout moment que je me sentais positif face à la situation et optimiste."

"Il suffit de surmonter les pensées négatives et de dire ’nous allons inverser la tendance’. Aujourd’hui, c’est très, très brutal."

"Nous avons commencé cette saison avec la conviction que cette voiture était meilleure que l’année dernière. Ensuite, vous regardez l’année dernière [en Australie] où Leclerc a abandonné et Sainz était quatrième, McLaren était 17ème, 18ème ou 19ème et maintenant ils ont 40 secondes d’avance sur nous."

"D’un côté, j’ai eu envie de me frapper aujourd’hui. De l’autre côté, c’est le témoignage que quand on fait les choses correctement, on peut renverser la situation assez rapidement et continuer à y croire."

"Pour le moment, c’est une période très difficile."

Cette W15 continuer à interroger Wolff.

"Il y a eu des moments dans la course où nous avons énormément manqué de rythme. Et puis il y a eu des moments à la fin où quand on compare les données comparables, nous allions bien. Ce n’est toujours pas là où nous voulons être."

"Vous avez pu voir lors du deuxième relais, Fernando avec les pneus médium, nous ne pouvions pas nous en approcher. Les temps au tour étaient à une seconde de ceux de McLaren ! Puis tout d’un coup, lors du dernier relais, quand nous y sommes allés, sans trop nous inquiéter, les temps au tour étaient compétitifs. Ce n’était pas au niveau de Sainz. Mais c’était bien mieux que McLaren. A n’y rien comprendre."

On a demandé à Wolff s’il avait réfléchi à sa propre position compte tenu des difficultés prolongées de Mercedes.

"En tant que membre de cette entreprise, je dois être sûr que ma contribution est positive et créative."

"Je serais le premier à dire, si quelqu’un a une meilleure idée, de me la donner, car je souhaite redresser cette équipe le plus rapidement possible. Et je serai heureux de donner mon avis et de voir ce que cela donnerait ou ce que cela pourrait être."

"Nous avons un problème de physique, pas un problème philosophique ou organisationnel. Nous n’avons pas avalé une pilule de stupidité depuis 2021. C’est juste que nous ne comprenons pas certains comportements de la voiture, que, dans le passé nous aurions toujours compris."

"Je me regarde dans le miroir tous les jours à propos de tout ce que je fais, et si je pense que je devrais me poser la question d’arrêter, je le ferais mais ce n’est pas ce que je ressens en ce moment."

Wolff a ensuite expliqué qu’on ne peut pas parler de sa situation comme celle d’un manager d’une équipe de football, étant donné qu’il restera lié à Mercedes, qu’il reste ou non dans son rôle, en raison de sa participation à 33% dans l’équipe.

"La grande différence avec le foot, c’est que ce n’est pas la question du manager, c’est mon travail. Je ne peux arrêter et être transféré dans une autre équipe comme Ferrari."

"Je n’ai pas ce choix, ce qui est également regrettable. Je ne suis pas un entrepreneur ou un employé qui dit : ’J’en ai assez de ça’. Je suis comme dans une roue de hamster qui continue de tourner et je ne peux pas en sauter."

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