Les pilotes préfèrent ’ne pas penser au danger’ qui est présent en F1

Même si personne n’a oublié l’accident "très triste" de Bianchi

Par Paul Gombeaud

10 avril 2024 - 18:07
Les pilotes préfèrent 'ne pas (…)

Le Grand Prix du Japon marquait le dixième anniversaire du tragique accident de Jules Bianchi, survenu à Suzuka en 2014 et qui était malheureusement fatal pour le pilote français quelques mois plus tard.

Cela nous rappelle à tous, et bien sûr aux pilotes de Formule 1, à quel point ce sport peut être dangereux, et ce même si de grands progrès (notamment l’introduction du halo) ont été faits ces dernières années.

Le début de la course a aussi été marqué par un gros accident entre Daniel Ricciardo et Alex Albon.

Max Verstappen, Sergio Perez et Carlos Sainz, qui ont fini aux trois premières places du Grand Prix, ont été interrogés au sujet du danger en F1.

"Pour être honnête, je préfère ne pas y penser," répond Max Verstappen.

"Je sais bien sûr que ce sport peut être dangereux, mais je peux aussi prendre une douche, glisser et me rompre le cou. Il faut donc remettre les choses dans leur contexte. Mais oui, je veux dire que la F1, vous savez, vous atteignez des vitesses de pointe élevées et tout peut arriver, une pièce peut se casser sur la voiture, les freins peuvent lâcher, un accident, mais je pense qu’il vaut mieux ne pas trop y penser. Nous sommes tous suffisamment expérimentés et conscients qu’une fois que nous tentons un dépassement ou que nous allons à la limite du temps au tour, une erreur ou un accident est, bien sûr, facilement possible. Vous essayez évidemment d’éviter ce genre de choses."

Sergio Perez se range derrière l’avis de son coéquipier, indiquant qu’il préfère lui aussi éviter de trop gamberger sur la question.

"Nous sommes tous conscients du risque. Mais en fin de compte, c’est notre passion. Nous sommes ici parce que c’est notre passion, notre rêve. Et oui, nous n’y pensons pas. Nous avons évidemment beaucoup de respect les uns pour les autres sur la piste. Nous savons que nous roulons à des vitesses de pointe extrêmement élevées. Et oui, quand vous voyez un accident comme celui qui s’est produit ce dimanche avec Daniel (Ricciardo) et Alex (Albon, la première chose en tant que pilote, en tant que collègue, c’est de s’assurer qu’ils vont bien et qu’ensuite le spectacle peut continuer. Mais oui, c’était un jour très triste quand c’est arrivé à Jules, évidemment."

Pour sa part, Carlos Sainz est comme ses congénères et ne pense pas au risque une fois son casque sur la tête, mais cela ne l’empêche pas de prendre du recul lorsqu’il n’est pas dans sa F1.

"Le danger n’est pas une chose qui me passe par la tête. Je ne pense au danger que lorsque je vois un accident grave ou, par exemple, l’autre jour, lorsque je aisais ma promenade à vélo et que j’ai tourné au coin où Jules a eu son accident, vous vous arrêtez toujours pendant trois ou cinq minutes pour penser à un accident aussi malheureux et à la mauvaise situation qui s’est produite ce jour-là. Mais nous aimons tous ce que nous faisons. Nous avons tous le sourire aux lèvres lorsque nous mettons un casque et que nous conduisons à la limite. Lors d’un départ, nous allons prendre le premier virage 1 à 300 à l’heure, à trois de front. Tout peut arriver, mais nous en profitons tous. Et je suis sûr que Jules, jusqu’à l’accident, s’amusait."

"Vous savez, c’est la vie, celle que nous avons choisi, c’est notre choix. Ce que nous devons continuer à faire en tant que sport, c’est nous assurer que tout devienne de plus en plus sûr. Et pour cela, nous devons remercier la FIA. Elle a fait un travail incroyable avec le halo et d’autres choses avec ces voitures modernes qui nous permettent de penser de moins en moins à ce danger et à ce risque. Et nous devons continuer à pousser dans cette direction pour pouvoir prendre encore plus de risques. C’est ce que nous aimons faire."

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