Hamilton a adoré démentir les calculs de ses ingénieurs au Castellet

Pour le gain du meilleur tour, en fin de course

Par Alexandre C.

29 juin 2019 - 12:11
Hamilton a adoré démentir les calculs de

Au Paul Ricard, le week-end dernier, Lewis Hamilton a mieux tenu ses pneus durs que Valtteri Bottas. Le Finlandais a énormément souffert de cloques en fin de course, tandis que le Britannique a réussi à limiter les dégâts.

Dans la dernière boucle, Lewis Hamilton est même passé proche d’établir le meilleur tour, seulement battu par Sebastian Vettel – qui était pourtant en tendres neufs – de quelques centièmes.

Fier et aussi amusé de sa performance, le pilote Mercedes s’est félicité d’avoir démenti les prévisions les plus pessimistes de ses ingénieurs : il les a fait mentir sur la durée de vie des pneus et il apprécie cela !

« Lors de la dernière course, mes ingénieurs ne savaient pas que les pneus pouvaient aller aussi loin que je les ai emmenés, » confie-t-il au Red Bull Rcing.

« Ils ne savaient pas, à la fin, que je pouvais faire le tour que j’ai fait, et que les pneus avaient même encore le potentiel pour le faire. En qualifications, ils ne savaient pas non plus que je pouvais faire le temps que j’ai fait. »

« Et c’est la même chose avec les réglages par exemple : en début d’année, ils ne savaient pas que la voiture serait bonne avec les réglages adoptés – et nous les amenons maintenant sur chaque course. J’amène la voiture à des endroits que, normalement, les ingénieurs n’exploreraient pas. »

« Les ingénieurs sont généralement coincés dans un cadre, et ils disent ‘c’est ainsi que la voiture fonctionne, nous restons avec ces réglages’. Et vous devez les bousculer pour leur prouver que non. Ce n’est pas facile à faire, mais j’aime ça. »

Cette petite mésentente entre Lewis Hamilton et ses ingénieurs, en fin de course au Paul Ricard, a cependant eu des conséquences néfastes : si les ingénieurs avaient vraiment cru dans le potentiel de la voiture 44, ils lui auraient donné les moyens d’aller une seconde plus vite !

« Je ne savais même pas que je pouvais le faire, mais j’adore ce défi. Je n’ai pas pensé, pendant une seconde, que je pouvais signer le meilleur tour, mais ce dont je ne doute pas, c’est que les ingénieurs, après avoir fait beaucoup de calculs, avaient dit ‘il n’y a aucun moyen pour que cela n’arrive’. »

« J’aurais pu aller plus vite, de plus d’une seconde peut-être, avec les bons réglages pour le moteur. »

« Je dirais que ma plus grande force, c’est que je suis capable de collaborer avec ces ingénieurs et designers formidables. Ces gars viennent tous de Cambridge, Oxford, Harvard… Et je dois communiquer avec eux, tirer le maximum d’eux, comme ils doivent tirer le maximum de moi, quand j’ignore quelque chose. »

« J’aime ces week-ends, où je peux leur prouver qu’ils ont tort. Ils disent ‘les données disent ceci’ et je réponds ‘eh non, je vous l’avais dit !’. C’est assez sympathique. C’est difficile pour eux, parce qu’ils ont des ordinateurs, ils font plein de calculs pour prédire ce qui va se passer, mais c’est autre chose qui est finalement arrivé. Et donc, amener un peu cet élément d’humanité en F1, cela me rend vraiment fier. »

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