Sainz s’attendait à être plus loin de Leclerc cette année

L’Espagnol est heureux de son adaptation chez Ferrari

Par Emmanuel Touzot

9 septembre 2021 - 17:32
Sainz s'attendait à être plus (…)

Le Grand Prix d’Italie se disputera à Monza ce week-end devant une jauge qui atteindra au maximum la moitié d’un Grand Prix normal sur le circuit. Il s’agit de la première course en Italie avec du public depuis le GP d’Italie 2019.

Les quatre précédentes, deux à Imola, une à Monza et une au Mugello, avaient en effet été tenues à huis clos, ou devant quelques travailleurs de la santé qui avaient été invités.

"Je suis un pilote Ferrari, mais je n’ai pas eu l’expérience d’être un pilote Ferrari" explique Carlos Sainz, qui va découvrir Monza dans la peau d’un pilote Ferrari. "Je conduis tout juste pour Ferrari, mais je n’ai pas eu l’expérience d’apprécier les tifosi."

"Je le fais parfois à Maranello, quand ils s’approchent de moi, quand je vais à l’usine. Mais je dois être l’un des seuls pilotes Ferrari de l’histoire à avoir mis plus d’un an à se sentir comme un pilote Ferrari !"

"Budapest m’a donné cette première opportunité, avec toute la base de fans là-bas, et l’amour que vous recevez de tout le monde à l’hôtel. Je ne sais pas si vous avez vu mes vidéos sur Instagram, mais c’était fou. Donc j’ai hâte d’être à Monza. Je ne sais pas à quel point ils les laisseront s’approcher de nous. Mais quand même, je pense que ça va être incroyable."

Sainz ne sait pas à quoi s’attendre à Monza, avec une Ferrari qui peinera davantage qu’à Zandvoort sur un circuit où la vitesse de pointe est essentielle : "Monza est bizarre, parce que dans les deux premières chicanes, nous devrions être bons."

"Évidemment, les lignes droites entre les deux, ce ne sera pas si bien. Mais oui, j’espère que si le package à faible appui fonctionne bien et nous donne ce que nous voulons, ça pourrait s’avérer être aussi un bon week-end."

Un bilan positif pour une première saison solide en Rouge

Carlos Sainz a fait jusqu’ici une belle saison, avec deux podiums et une septième place provisoire au championnat, à 2,5 points de son équipier Charles Leclerc. Il pèse les bons et mauvais points de son exercice 2021 jusqu’ici.

"En termes de points, c’était évidemment mon meilleur départ. Mais comme je l’ai dit avant la pause estivale, j’ai l’impression d’avoir fait de meilleures premières moitiés de saison en termes de performance pure en tant que pilote."

"Je pense que ma troisième saison chez Toro Rosso a consisté à maximiser la voiture que vous avez et à obtenir le meilleur résultat possible pour cette voiture chaque week-end. J’ai plus de points parce que la voiture est plus compétitive qu’à l’époque. Mais je pense que j’ai encore de la marge, et je reste critique et analytique."

"Je pense que c’est une bonne saison jusqu’à présent. Je ne dirais pas qu’elle a été excellente, mais elle a été bonne. Et compte tenu du défi que j’avais devant moi, et compte tenu de toutes les inconnues, je pense que je peux être assez heureux à ce sujet."

"Le fait d’avoir été si rapide dès le début dans la voiture, et d’avoir trouvé la limite de la voiture dès le début m’a rendu beaucoup plus détendu pour tous les week-ends, sachant que j’allais être dans le rythme."

"Le défi a plus été de tout mettre bout à bout chaque week-end, comme je le faisais chez McLaren, et c’est ce qui apporte les points et apporte le résultat global."

"Mais je sens que de ce côté-là aussi, il y a eu beaucoup d’améliorations depuis la première course. Et si je continue à progresser à ce rythme, je devrais bientôt être aussi régulier que je veux l’être et continuer à exploiter les performances de la voiture."

Leclerc, une référence que Sainz peut atteindre

Avec un faible écart au championnat entre Sainz et Leclerc, on pourrait penser que leur rivalité bat son plein. L’Espagnol révèle qu’il s’attendait à un début de saison plus compliqué face au leader désigné de la Scuderia.

"Évidemment, contre un gars aussi rapide que Charles, un gars qui connaît si bien la voiture, vous ne savez jamais quand vous arrivez dans l’équipe, ce que vous allez trouver. Mais depuis la première course, j’ai l’impression d’être très proche, et ça se joue à un dixième, comme avec tous mes équipiers."

"Maintenant, il s’agit de perfectionner les départs, les premiers tours, de sentir la voiture dans l’air sale. Je dois savoir quoi faire avec la voiture de Q1 à Q2, Q2 à Q3, pour maximiser la performance, utiliser les pneus et les gérer."

"Il y a tellement de choses complexes. Il faut exploiter la stratégie avec l’équipe et avec les communications. Comme vous l’avez vu en Hongrie, il y a encore des choses qui doivent être affinées avant de réussir tous les week-ends et devenir un pilote qui optimise ses week-ends."

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