Quelle est la préparation d’un pilote de F1 ?

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4 août 2021 - 20:01
Quelle est la préparation d'un (…)

De plus en plus souvent, les pilotes actuels sont moqués pour les assistances électroniques auxquelles ils ont droit durant les Grands Prix et les sessions de roulage. Aussi bien que puissent le penser certains anciens puristes ou le commun des mortels ne connaissant pas grand chose à la Formule 1 et au sport automobile, non, rouler dans une F1 moderne n’est pas gage de facilité physique.

Bien au contraire. Les données à gérer sont immenses, les actions permanentes, le tout à plus de 300 km/h et avec des forces constantes dépassant parfois les 4 à 5G à chaque virage. Les pilotes modernes sont de véritables athlètes et ce, peu importe ce que peuvent tenter de vous dire ceux qui aimaient la F1 des années 1980 avec une boîte séquentielle et un levier de vitesses.

Alors comment se préparent globalement ces pilotes actuels ?

Un travail musculaire

Des cervicales aux muscles inférieurs, tout y passe. Le gainage, la puissance, la force et l’endurance musculaire sont tout autant travaillés pour permettre au pilote de résister à l’enchaînement de virages, à la force de tirant, au maintien de la voiture et toutes les autres données bien connues des pilotes.

Les muscles dorsaux et cervicaux restent ceux qui sont le plus sollicités et ce n’est pas une surprise de voir qu’ils sont travaillés en priorité par les pilotes. Très souvent, les entraînements au retour de trêves estivales ou saisonnières sont de grands moments de douleurs pour l’ensemble des pilotes du paddock.

L’importance de l’endurance

En plus de tous ces entraînements à la salle de sport, l’endurance se doit aussi d’être travaillée afin de permettre au pilote de durer sur toute la longueur d’un Grand Prix, toujours disputé dans des conditions plus que délicates et inconfortables entre l’équipement et la météo du jour.

Ce n’est donc pas une surprise de voir des pilotes comme Pierre Gasly particulièrement affutés et endurants. Pour preuve, en préparation, le pilote normand court 5 kilomètres en un peu plus de 18 minutes.

Être toujours prêt

Quel meilleur exemple que celui d’Esteban Ocon, récent vainqueur de son premier Grand Prix, en Hongrie. Avec son mètre 86 et sa faible carrure, Ocon n’était pas forcément destiné à avoir un corps de pilote. Voici pourquoi il doit depuis toujours, travailler très dur, sa tête se trouvant par rapport à des pilotes plus petits, bien plus hauts dans le cockpit de son Alpine. Et que dire de sa fluette silhouette, dans un premier temps malmenée par la puissance des G latéraux, décuplés avec les F1 modernes.

Depuis toujours et particulièrement en hors-saison lors des stages d’altitude auxquels il prend part à Font-Romeu depuis son arrivée dans le giron de la F1, Ocon insiste sur des lourdes charges de travail autour des axes mentionnés plus haut.

Une aide fondamentale l’ayant, à coup sûr, aidé dans sa quête de victoire sur le Hungaroring avant la trêve estivale de la saison 2021. Pour résister à Lewis Hamilton et Sebastian Vettel - onze titres de champions à deux - Ocon a tout donné et puisé dans ses ressources physiques.

Le tout fut rendu possible par un travail de fond exceptionnel. Il est impossible d’imaginer le moindre athlète venir se frotter aux meilleurs du monde et ne pas faire tout son possible pour être performant. Dans l’idée qu’un joueur de poker se doit de connaître les mains de poker par cœur ou qu’un joueur de basket-ball a pour obligation de connaître chaque système de jeu, Ocon comme ses pairs de Formule 1, doit faire tout son possible pour trouver le chemin du succès.

D’autres aides majeures

Ces dernières années, de nouveaux appareils sont également venus garnir les salles de sport et d’entraînement spécialisées et attribuées aux pilotes. Des appareils de torture comme un volant lesté dénué de toute aide ou des capteurs visant à améliorer la réaction visuelle et cérébrale du pilote, tout est bon à prendre pour gagner le moindre millième en piste.

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