Ocon admet un soulagement après avoir assuré son retour en F1

Après une année compliquée dans l’ombre

Par Emmanuel Touzot

9 septembre 2019 - 09:42
Ocon admet un soulagement après (…)

Esteban Ocon a enfin signé un contrat pour 2020, avec Renault, et fera son grand retour dans le peloton après une année passée sur le banc de touche, à travailler avec Mercedes dans le simulateur et avec l’équipe de course. Il ne cache toutefois pas son soulagement.

"Oui, le stress a disparu" a déclaré le Français à RMC Sport. "C’est vraiment la super nouvelle de cet été, d’avoir un futur sûr avec une équipe comme Renault. C’est quelque chose d’énorme dans ma carrière."

"Et en plus, pouvoir travailler avec une grande équipe comme Renault, qui a gagné des titres par le passé et qui a pour grande ambition de revenir en top-équipe, c’est juste un super challenge. J’ai vraiment hâte de commencer."

Il admet évidemment avoir douté que ça se ferait, alors qu’un poste chez Mercedes était possiblement à pourvoir pour lui : "Bien sûr. Surtout en début d’année, on a peur d’être oublié parce qu’on n’est plus sur la piste."

"Beaucoup de choses se passent, ce n’est pas forcément facile. C’est clair que j’ai eu cette peur. La solution Renault est arrivée et le challenge m’a plu tout de suite. On s’est bien entendu. J’ai hâte que ça commence."

Il a passé ses week-ends à travailler dans l’ombre pour Mercedes cette saison, en allant dans le simulateur le vendredi soir après les essais libres 1 pour travailler sur ce qui avait été constaté lors des séances, avant de rejoindre l’équipe sur les circuits au petit matin, ce qui lui a causé des nuits sans sommeils.

"J’ai fait ainsi toute l’année. La voiture à peine démarrée, l’essence à peine dans le réservoir, j’étais tout de suite là. Je pense que c’est aussi ce qui a fait la différence. Les gens ont vu que j’étais là, que j’en voulais, que je ne dormais pas la nuit parce que je restais dans le simulateur, que je volais le samedi... Ça a plu aux patrons de l’équipe. Et puis, ça parle, la Formule 1 est un petit monde. Je suis de retour et je suis content."

Interrogé sur les progrès qu’il a pu faire en travaillant dans le simulateur, il assure qu’il regrette un manque de roulage au volant d’une monoplace, d’autant que la saison 2020 sera préparée avec six jours d’essais au lieu de huit.

"C’est sûr que ça ne les remplace pas complètement" poursuit-il au sujet des simulateurs. "Je pense que je vais revenir assez vite parce que je connais toutes les nouveautés des voitures. Je les teste avant même les pilotes, au simulateur."

"C’est sûr, les simulateurs sont performants, mais ce n’est pas pareil que la piste. Il y a des jours d’essais. Certes, il y en a deux de moins, ce qui n’est pas génial car je n’ai pas roulé depuis un moment. Mais ça suffira pour être prêt à Melbourne."

Il revient sur la difficulté de voir 20 pilotes courir sur la grille et d’être cantonné à un rôle dans l’ombre, parfois ingrat, bien que ce soit avec la meilleure équipe de ces dernières années : "Très dur. Mentalement, émotionnellement aussi. C’est sûr qu’arriver fatigué sur les Grands Prix et voir des pilotes qui font des podiums et des victoires, c’est très dur mentalement."

"On se dit : ’Qu’aurais-je pu faire à leur place ?’, ’peut-être aurais-je pu faire podium’... Avec la fatigue en plus, ça n’a pas été simple du tout. Mais ce qui ne tue pas rend plus fort. Ça m’a fait grandir. J’espère ne plus revivre cette situation."

Alpine F1 Team - Renault

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