Mercedes F1 n’aurait pas pu respecter la métrique de la FIA à Bakou

Verra-t-on des équipes ne pas participer à certaines courses ?

Par Paul Gombeaud

2 juillet 2022 - 15:49
Mercedes F1 n'aurait pas pu (…)

Suite aux plaintes et aux inquiétudes répétées des pilotes vis-à-vis du marsouinage et du rebond, la FIA a décidé d’intervenir pour renforcer la sécurité. Ainsi, à partir du Grand Prix de France, l’instance dirigeante mettra en place l’Aerodynamic Oscillation Metric (AOM) qui limitera les forces verticales avec lesquelles les voitures seront autorisées à rouler.

Particulièrement affectée par le phénomène cette saison, Mercedes F1 n’aurait probablement pas été en mesure de satisfaire la métrique de la FIA à Bakou si celle-ci avait déjà été en place à ce moment-là. C’est ce qu’avance Mike Elliott, le directeur technique de l’équipe allemande.

"D’après ce que nous avons entendu de la part de la FIA, je pense que c’est une chose sur laquelle ils vont devoir travailler, puis il leur faudra déterminer comment cela va fonctionner de manière pragmatique," a expliqué Elliott à Silverstone.

"Si cette métrique avait été en place à Bakou, nous ne l’aurions pas passée. Mais si vous regardez où nous en étions hier, nous ne l’aurions même pas déclenchée. Ca va être très intéressant de voir comment elle sera appliquée et utilisée tout au long de la saison, car aucun d’entre nous ne souhaite avoir du rebond. Ce n’est pas ce que nous souhaitons."

"La question devient alors : si vous dépassez cette métrique, pouvez-vous procéder à des modifications en cours de weekend ? Je pense que personne ne souhaite voir des voitures ne pas participer si les équipes ne sont pas en mesure de régler le problème."

"Le temps nous dira si cette métrique peut être utilisée de la bonne manière, et si cela peut améliorer la situation sans affecter le spectacle. Nous verrons ce qui se passe. Je suis convaincu que la FIA est consciente de ça."

Les F1 2022 étant très rigides, on devrait les voir rebondir à nouveau sur certains circuits bosselés, marsouinage ou pas. Elliott se méfie notamment de la Hongrie.

"Il est certain que nous avons beaucoup vu le rebond lors des dernières courses, je pense que c’est dû fait que les circuits sont assez bosselés et les voitures très rigides. Prenez Budapest par exemple, ça pourrait être compliqué pour les équipes pour ces raisons là."

"Mais dans le même temps, je pense que nous sommes tous en train de résoudre nos problèmes. Nous les comprenons et nous développons la voiture. J’espère donc que nous parviendrons en quelque sorte à nous en débarrasser."

Horner : Il serait injuste de demander des changements à Red Bull

Si Mercedes F1 a souffert du rebond, ce n’est pas vraiment le cas de sa rivale Red Bull, qui n’a jamais semblée perturbée par la marsouinage depuis le début de saison. Ainsi, Christian Horner estime qu’il serait injuste de la part de la FIA de demander aux équipes non affectées de modifier les réglages de leur voiture pour satisfaire la nouvelle métrique.

"Pour nous, le marsouinage est un problème qui n’a jamais atteint un niveau extrême," a indiqué Horner. "D’après ce que je comprends de la part de la FIA et de leur métrique, c’est que toutes les équipes devront la respecter. Ca ne changerait donc pas grand chose."

"Mais il n’y avait qu’une seule équipe qui était largement en dehors de cette métrique en Azerbaïdjan. Donc, en théorie, ça ne devrait rien changer pour nous."

"Ce qui pourrait sembler injuste, en revanche, serait d’exiger soudainement un nouveau design ou de faire fonctionner la voiture d’une manière différente. Mais j’imagine que la Directive Technique (TD) est utilisée pour faire en sorte que les équipes ne souffrent pas d’un marsouinage trop agressif pour les pilotes."

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