Le COTA s’inquiète de plus en plus du futur 2e Grand Prix aux USA

Le projet actuel de Miami, une mauvaise image pour la F1 ?

Par Alexandre C.

26 août 2019 - 12:01
Le COTA s'inquiète de plus en (…)

Dès son arrivée en F1, Liberty Media n’a pas caché son intention d’organiser rapidement un deuxième Grand Prix aux États-Unis. Miami et Las Vegas demeurent les pistes les plus probables, même si l’organisation d’une course en Floride a pris du plomb dans l’aile depuis que des associations locales s’y sont vertement opposées. La F1 a, dès lors, proposé de délocaliser le circuit du centre-ville en banlieue de Miami…

Le COTA, qui accueille aujourd’hui le seul Grand Prix aux États-Unis, près d’Austin, doit-il s’inquiéter de ces perspectives ? Il y a peut-être de quoi : le Grand Prix du Mexique est organisé une semaine seulement après Austin, tandis que le Grand Prix du Canada a lieu en juin. L’embouteillage pourrait se créer si un deuxième Grand Prix était bientôt organisé aux USA…

Initialement, la FOM, dans le calendrier F1, prévoyait de dissocier ce deuxième Grand Prix de Montréal, mais de l’organiser dans les mêmes eaux qu’Austin et Mexico, pour des raisons logistiques.

Bobby Epstein, le président du COTA, s’alarme donc logiquement d’un risque de « cannibalisation. »

« Étant donné le nombre de fans de F1 en Europe – qui dépasse 50 millions – et aux États-Unis – proche de 2 millions – il est juste de dire que l’Europe peut facilement gérer beaucoup plus de courses sur son continent, avant qu’une course en cannibalise une autre. »

« La F1 dit que le potentiel est là pour attirer de nouveaux fans aux USA – un potentiel qui serait bien plus grand qu’en Europe. Mais l’impact négatif d’une course sur une autre peut être immense. Le nombre de fans augmente aux USA, mais ce sont les fans ’hardcore’ qui achètent des tickets plus d’une fois. »

« Je prévois que les courses sur le continent américain se dérouleront en fin de saison. Le gros risque, c’est d’opposer le contrat d’un promoteur à un autre, surtout si deux courses se déroulent sur un marché similaire. »

Epstein craint qu’un Grand Prix décevant, sur le plan du spectacle, aux États-Unis, atteigne la réputation du deuxième ; il ne voudrait pas ainsi que la F1 décide de sélectionner un circuit à Miami favorisant trop peu les dépassements, ou trop peu populaire, au risque de nuire aussi à Austin par ricochet.

« Nous devons considérer les conséquences d’une autre course sur notre continent et notre Grand Prix. »

« Nous sentons que la F1 devrait prendre des risques plus mesurés avec Miami. Si vous partez sur un circuit urbain, il faut le faire comme il le faut, dans un endroit qui évoque des choses au public. Comme une course en centre-ville, ou avec la skyline de New York en fond – comme on l’évoquait il y a longtemps. »

« Une course autour d’un parking ne va pas beaucoup générer d’histoire, les fans veulent un événement marquant. Donc il faut faire attention à ces discussions, parce que je ne pense pas que la F1 discute aujourd’hui d’un tracé [en banlieue de Miami] qui ait le même impact que celui [en centre-ville] initialement prévu. »

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