La suspension arrière de la Mercedes W11 a compliqué ses crash-tests

Mercedes F1 a dû composer avec la sécurité

Par Emmanuel Touzot

26 décembre 2020 - 15:42
La suspension arrière de la Mercedes (…)

Lors de la conception de sa W11, Mercedes F1 a décidé tardivement de modifier la suspension arrière en reculant le triangle inférieur et en avançant le supérieur, ce qui a poussé l’équipe à faire des crash-tests tardifs.

James Allison, le directeur technique, explique le défi que représentaient ceux-ci.

"Je ne dis pas à quel point ça valait le coup sur le plan aérodynamique, mais c’était assez pour que l’on essaie de passer des crash tests à la dernière minute," se souvient Allison. "Mettre le triangle où nous l’avons mis signifiait que l’élément de suspension arrière était sur la structure d’impact."

"Il fallait donc réussir à faire tout l’arrêt sur la structure d’impact avant d’atteindre le point de ce bras de suspension, car c’est ce qui faisait passer au-dessus du pic des forces G, ce qui laissait donc moins d’espace pour arrêter la voiture. Il fallait donc que l’accident se déroule parfaitement."

Et un accident parfait n’existant pas, il a fallu ajuster l’élément de suspension pour que l’absorption des forces soit parfaite : "Il fallait qu’il passe rapidement au maximum des forces G autorisées par le test, puis qu’il reste en-dessous du pic pendant toute la longueur de l’accident, donc il fallait une décélération parfaite pour réussir à rester dans les clous de la FIA."

"Pendant plusieurs tests, nous n’allions pas assez haut dans la décélération et ça restait élevé trop longtemps, avec un pic de force trop tardif à la fin, ou nous dépassions le maximum autorisé pendant quelques millisecondes et échouions à cause de cela. Mais ça valait le coup de faire quelque chose qui était structurellement difficile."

Enfin, Mercedes F1 a dû composer avec la solidité de l’ensemble de la partie arrière, puisque l’installation des suspensions mettait d’autres pièces à l’épreuve : "Ce crash-test était seulement une partie de la difficulté structurelle. Les bras de suspension vont vers la boîte de vitesses, où celle-ci n’est pas naturellement solide."

"Donc la structure d’impact doit être renforcée pour supporter le point d’impact qui n’est pas optimal, tout en s’assurant d’être allé assez loin pour que les caractéristiques de pilotage soient aussi bonnes qu’elles l’étaient avant."

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