En improvisation à ’10 cm du mur’, Alonso a pris tous les risques pour finir 6e

Il raconte ses premiers et derniers tours animés

Par Alexandre C.

6 septembre 2021 - 14:06
En improvisation à '10 cm du (…)

9e à l’entame du Grand Prix des Pays-Bas ce week-end, Fernando Alonso a signé un des meilleurs départs du plateau, puisqu’il pointait au 7e rang après un tour, devant son coéquipier Esteban Ocon (avec qui ce fut au chaud au départ) et l’Alfa Romeo d’Antonio Giovinazzi.

Fernando Alonso a bien failli toutefois ne pas voir la fin du premier tour, notamment au virage 6, lorsqu’il a dû mordre dans l’herbe pour dépasser l’Alfa Romeo. Mais ce risque a été payant puisque l’Espagnol a fini 6e, trois places devant Esteban Ocon.

Assumait-il une prise de risque importante après-coup ? Tout à fait : à Zandvoort, où dépasser est difficile, il le fallait !

« Le premier tour, nous avons pris beaucoup de risques, car nous savions qu’il était très important de stabiliser les positions. »

« Le plan était de partir à l’extérieur parce que j’étais sur le côté propre de la grille et je voulais avoir un départ en ligne droite, avec peu de mouvement, pour essayer de passer à l’extérieur du virage 1 mais Giovinazzi avait le même plan donc il était à l’extérieur et bloquait un peu mon idée. »

« Donc après ça j’ai dû improviser un peu dans les virages 2 et 3, il y avait beaucoup de voitures, j’étais même dans l’herbe à un moment. »

« Ensuite, dans le virage 3, j’ai choisi de rouler à l’extérieur et j’ai gardé un bon élan à la sortie, mais Carlos était au milieu, dans le chemin, donc j’ai dû freiner à la sortie du virage 3, ce qui n’a pas aidé, mais ensuite Giovinazzi et Carlos se sont battus jusqu’au virage 7 et j’ai pu grappiller une position. »

En vérité Fernando Alonso précise qu’il a eu trois contacts en un tour... il s’en est fallu de peu pour lui !

« Je pense que j’ai été touché par Esteban dans le virage 1, par George Russell dans le virage 2 et par Giovinazzi dans le virage 6. Donc j’avais des pneus très robustes, sans crevaison, c’était bien. »

Fernando Alonso a vécu un premier tour animé... et un dernier tour tout aussi frénétique. La réalisation TV ne l’a pas montré mais l’Alpine a dépassé au dernier moment la Ferrari de Carlos Sainz. Et entre le pilote Ferrari et son idole, ce fut de nouveau très chaud.

En vérité l’Alpine avait déjà tenté de dépasser la Ferrari quelques tours auparavant, avec une nouvelle prise de risque de Fernando Alonso.

« J’ai vu un espace pour dépasser Carlos à six tours de la fin au virage 1 à l’intérieur et je pensais que j’allais faire la manœuvre pour le dépasser… et au dernier moment il a relâché les freins et a freiné encore plus tard donc nous nous sommes touché dans le virage 11. »

« Ensuite, dans le virage 3, j’étais trop près, donc j’ai un peu bloqué les pneus avant et j’ai roulé plus au large que d’habitude, j’étais à l’extérieur du circuit, mais évidemment il y a environ deux mètres entre le banking et le mur et j’étais à environ 10 cm du mur avec les deux pneus avant bloqués. »

« Donc ce n’est pas que j’ai fait quelque chose de magique là-bas, c’était juste de la pure chance car je ne contrôlais pas la voiture. J’ai eu de la chance là. »

Alpine F1 Team - Renault

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