Toyota : Il y a de la vie après la F1

Cela fait presque un an que Toyota a décidé de quitter la Formule 1, mais pour son antenne Toyota Motorsport GmbH (TMG) dédiée au sport automobile, il y a toujours une vie après la F1. La structure est toujours médiatique puisqu’elle a fourni à Pirelli une TF109 pour faire ses essais de pneus et que HRT essaye d’acheter le châssis de ce qui aurait dû être la TF110 si Toyota avait poursuivi son engagement.

Toyota n’a pas fait dans la demi-mesure : seules 150 des 650 personnes ont été conservées et c’est à Jens Marquardt, manager général de l’usine que les employés doivent la poursuite des activités en tant que consultants et bureaux d’études pour d’autres sociétés du sport automobile ou de l’automobile.

TMG n’a cessé d’attirer de nouveaux clients et continue la recherche et le développement aussi bien pour des équipes dans le sport auto que pour des constructeurs, avec un fort potentiel dans le domaine des moteurs électriques. "Cela a été une année intense pour nous. Nous avions beaucoup de défis à relever en novembre 2009 quand notre engagement en F1 s’est arrêté. Mais nous les avons affronté avec courage et optimisme. On nous connaissait comme ce qui restait de Toyota en F1, maintenant nous avons ouvert un nouveau chapitre," déclare Jens Marquardt.

La confidentialité empêche Marquardt de citer les clients de TMG, mais ils sont déjà un peu plus d’une douzaine à avoir profité des structures de Toyota pour cette première année. "C’est satisfaisant car cela n’a été facile pour personne. Le retrait de la F1 a été un vrai choc et je n’ai pas eu le temps de me lamenter sur notre sort : il a fallu tout de suite mettre en place une nouvelle activité pour la société, avec peu de temps à disposition."

"Toute l’éthique de TMG a changé ! Quand on était en F1, il était parfois plus facile pour un visiteur d’entrer dans la zone 51 (base secrète de l’armée américaine) que dans certains de nos département à l’usine. Tout cela a été revu et nous sommes maintenant ravis de montrer nos installations car c’est de là que dépend le succès de la compagnie," poursuit Marquardt. "Nous restons bien entendu confidentiels par la suite sur les projets de nos clients."

Aujourd’hui TMG peut tout faire, et même produire à nouveau une Formule 1. Voilà pourquoi HRT est toujours intéressée par signer un contrat. "Nous avons les capacités de mener un projet complet, depuis une feuille blanche jusqu’à une voiture qui sort de l’atelier. On adore les challenges !"

Depuis les licenciements en masse de l’an passé, TMG a recruté 30 nouvelles personnes, portant l’effectif à 180.