Renault Sport présente le défi du circuit des Amériques

"Le moteur travaille à moyens et hauts régimes tout au long du tour"

Par Franck Drui

13 novembre 2013 - 11:36
Renault Sport présente le défi du (...)

Circuit of the Americas : trois sections en détail

Virage n°1

Le tracé d’Austin propose un premier virage qui figure parmi les plus excitants de la saison. Lors des 500 mètres qui séparent la pole position de cette courbe, la pilote grimpe à pic jusqu’au point de freinage qui est situé au sommet de la crête. Les rapports de boîte seront étagés pour offrir au pilote une bonne accélération dans la montée, sans perdre en vitesse de pointe. Au sommet de la colline, au moment où le pilote freine pour négocier l’épingle, la charge exercée sur la monoplace est brusquement relâchée, ce qui peut provoquer une forte instabilité si le moteur n’est pas complètement en phase avec les réglages mécaniques de la voiture.

Virages n°2 à 4

Après le premier virage, le pilote monte les rapports jusqu’en septième pour les virages n°2, 3 et 4, qui sont négociés à fond, soit à une vitesse moyenne de 280 km/h. Comme pour Maggots et Becketts à Silverstone, ou les Esses à Suzuka, le pilote doit être très précis sur l’accélérateur pour conserver la vitesse tout au long de la section, plutôt que de freiner et d’accélérer. En retour, le moteur doit être doux en délivrant un niveau de couple constant d’un bout à l’autre. Si le moteur est trop agressif, la monoplace devient instable et ‘mordante’ en entrée de virage, ce qui se traduit par une perte de temps et une usure plus rapide des pneumatiques.

Virages n°11 à 12

Comme à Abu Dhabi et en Corée, la plus longue ligne droite n’est pas celle des stands. À Austin, c’est celle qui relie les virages n°11 et 12. Cette ligne droite mesure 1016 mètres, ce qui signifie que le RS27 passe plus de 13 secondes à pleine charge, avec une vitesse de pointe d’environ 315 km/h pendant 2,5secs.De plus, cette portion étant parcourue dans le sens opposé à la ligne droite des stands, la sélection du septième rapport dépendra de la direction du vent dans la journée. Le choix effectué pour une des deux lignes droites pouvant compromettre la vitesse de pointe dans l’autre, les conditions météo seront surveillées de près lors des essais libres du vendredi.

Rémi Taffin, Directeur des prestations piste Renault Sport F1

Même si Austin est un circuit récemment apparu au calendrier, il est déjà devenu incontournable pour notre équipe. La ville est fantastique et le tracé est tout aussi impressionnant que l’accueil que nous recevons. C’est un beau mélange de virages techniques et les paramètres externes sont difficiles à maîtriser. Avec une vitesse moyenne proche des 200 km/h, c’est également une piste rapide.

Le moteur travaille à moyens et hauts régimes tout au long du tour et il y a quelques endroits très excitants, comme le virage n°1 ou le dernier secteur, où le moteur doit délivrer un bon équilibre entre réponse et souplesse. C’est l’une des pistes où nous travaillons le plus étroitement avec les équipes châssis, car il y a des virages aveugles où le pilote a besoin de « ressentir » les choses en ayant la certitude que la voiture se comportera comme il le souhaite.

De même, la localisation de la piste, au milieu des prairies texanes, représente un défi en soi. Le manque d’humidité ambiante, similaire à Abu Dhabi et Bahreïn, produit deux effets sur le moteur, un positif et un négatif. Le point positif est que l’air contient plus d’oxygène pur, ce qui est bénéfique sur la puissance. En revanche, cette aridité use plus vite la mécanique. En fait, vous pouvez même faire ‘pétarader’ le moteur s’il n’est pas géré correctement. C’est un phénomène très destructeur qui consiste en une combustion anormale de l’air et de l’essence, provoquant d’énormes contraintes sur le piston. Pour éviter cela, le temps d’allumage est réglé avec beaucoup d’attention.

Les températures étaient assez fraîches l’an passé, ce qui rendait la consommation au tour assez élevée. Le phénomène est encore accru par les changements d’altitude et les enchaînements ‘on-off’ du dernier secteur. Ce n’est pas un problème particulier mais cela signifie que la masse de carburant au départ sera l’une des plus élevées de l’année.

Dans l’ensemble, c’est une course que nous avons hâte de disputer. Il reste seulement deux Grands Prix avant que le RS27 prenne sa retraite et nous avons atteint plusieurs records dans cette dernière partie de saison. Nous avons signé la 50e victoire du moteur RS27 et contribué aux deux derniers titres de l’ère des V8, pour un total de cinq couronnes sur les huit dernières saisons. Nous sommes motivés pour poursuivre sur cette dynamique et nous donnerons tout aux Etats-Unis et au Brésil pour améliorer nos propres records.

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos