Le ‘triple-header’, s’il devait revenir, évitera l’Europe à l’avenir

Pour se concentrer sur les courses plus lointaines

Par Alexandre C.

27 septembre 2018 - 11:09
Le ‘triple-header', s'il (…)

Cette saison, afin d’éviter des conflits de calendrier avec la Coupe du Monde de la FIFA, pour la première fois dans l’histoire de la F1, trois courses ont eu lieu en l’espace de trois semaines – France, Autriche et Grande-Bretagne. Sur le plan physique et mental, les équipes et leurs mécaniciens ont été mis à rude épreuve. Le défi fut également logistique pour les écuries qui ont dû rivaliser d’ingéniosité.

Cette innovation fut évidemment peu appréciée de la part des écuries, si bien que le calendrier 2019 ne comportera plus trois courses d’affilée.

A l’avenir cependant, la FIA et Liberty Media n’écartent pas l’éventualité de reprogrammer trois courses consécutives, surtout si le nombre d’épreuves passe de 21 à 24 comme l’escompte Ross Brawn.

Dans cette perspective, Steve Nielsen, le directeur sportif de la FIA, précise un point qui peut apparaître paradoxal au premier abord : logistiquement, il serait plus simple que ces trois courses aient lieu non pas en Europe, mais à de longues distances en avion, comme les courses qui ont lieu en ce dernier tiers de la saison (Russie, Japon, Texas, Abu Dhabi…).

« Alors que trois GP en Europe paraissent plus simples probablement à organiser, la complexité est bien moins importante pour des courses distantes de longs trajets en avion. En effet, trois GP d’affilée en Europe, cela signifie emporter les motorhomes, les construire, les démonter, les reconstruire, cela signifie encore des flottes entières de camions et toutes sortes de fret. »

« En Europe, la F1 a besoin de quasiment 300 camions. C’est bien plus complexe que sur une course extra-européenne. Bien sûr, les distances sont alors plus importantes, et de loin, mais en fait, vous faites tout rentrer dans un même nombre d’avions. »

« La F1 organise le fret de toutes les écuries et ce processus est très efficient. Le fret est alors bien plus fluide que sur une course européenne. S’il faut donc choisir le meilleur type de courses pour la F1, ironiquement, les courses extra-européennes sont les plus simples en termes de logistique. »

La F1, poursuit Steve Nielsen, a ainsi appris de l’expérience de cette année : trois courses d’affilée en Europe, ce devrait être du passé.

« Ce que cette saison nous a appris, c’est que s’il fallait organiser de nouveau trois GP d’affilée – et ce n’est pas quelque chose que nous déciderions à la légère – ce serait certainement préférable de le faire sur des courses extra-européennes. »

« En Europe, nous avons de grandes hospitalités. Elles sont uniques, mais les construire et les reconstruire prend énormément de temps et coûte beaucoup en termes de main d’œuvre. »

Pour autant, les évènements sportifs qui risquent de phagocyter l’attention médiatique et ainsi de concurrencer la F1 (Coupe du Monde de football, celle de 2022 au Qatar exceptée, Jeux Olympiques) ont lieu l’été, soit la période des courses européennes. L’équation est encore loin d’être résolue !

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