GP d’Italie : Monza veut se refaire une beauté, le Mugello y pense

Bataille en vue ?

Par Franck Drui

3 juillet 2014 - 14:31

Bernie Ecclestone a l’art et la manière d’ouvrir les négociations et sa petite phrase lancée en début de semaine à propos de Monza, "bye bye après 2016", fait beaucoup réagir en Italie. Un des Grands Prix historiques du calendrier (comme Monaco, Silverstone et Spa) pourrait bien disparaitre ou être délocalisé ailleurs, au Mugello.

Le circuit basé près de Florence est logiquement entré dans la danse après les déclarations du Britannique. Propriété de Ferrari, le Mugello se verrait bien accueillir la F1 comme le déclarait récemment Luca di Montezemolo.

Le directeur du comité olympique italien, Giovanni Malago, ne l’exclut pas... en termes diplomatiques.

"Je ne permettrais pas que le Mugello spécule sur le problème de Monza. Mais si Monza a des problèmes qui ne peuvent être résolus, il faudra prendre en compte la possibilité d’organiser la course sur l’extraordinaire circuit qu’est le Mugello. Mais tout le sport italien souhaite que les problèmes de Monza soient résolus."

Monza vit très mal la situation.

"La Lombardie a toujours soutenu le Grand Prix à Monza," déclare le président de la région, Roberto Maroni. "Nous espérions que le premier ministre Matteo Renzi ne fuira pas ses responsabilités dans ce dossier. Monza est le synonyme de GP d’Italie et les raisons économiques avancées par Ecclestone sont inacceptables et ne sont pas à la hauteur de l’histoire de Monza et de son rôle international."

Le directeur du circuit, Federico Bendinelli, est aussi abasourdi par la nouvelle, d’autant plus qu’un plan de rénovation d’au moins 10 millions d’euros va débuter cette année.

"M. Ecclestone ne nous a rien dit encore. Donc nous ne savons rien de ses nouvelles requêtes à caractère économique et commercial. Nous avons prévu de rénover le circuit, les tribunes et les infrastructures à partir de cette année et ce jusqu’en 2018 ou 2019. Nous ne savons pas combien cela va coûter puisque c’est de l’argent public mais l’investissement sera d’au moins 10 millions d’euros."