Aston Martin F1 : Blandin détaille les évolutions pour Suzuka

Un premier package en ce début de saison

Par Emmanuel Touzot

3 avril 2024 - 17:40
Aston Martin F1 : Blandin détaille (…)

Aston Martin F1 amène ce week-end à Suzuka sa première évolution de l’année, dans le cadre du Grand Prix du Japon. Eric Blandin, le directeur technique adjoint de l’équipe, était déjà plutôt satisfait de la monoplace du team jusque-là.

"L’AMR24 fonctionne comme prévu et nous sommes là où nous pensions être dans la hiérarchie" assure Blandin. "Nous avons identifié un certain nombre de domaines à améliorer au cours de l’hiver."

"L’AMR24 s’est avéré être un pas en avant dans tous ces domaines. L’AMR24 est une solide plateforme de développement et nous avons mis en place un plan de développement continu qui nous permettra d’apporter des améliorations tout au long de la saison."

Blandin explique en détails les nouveautés sur l’AMR24 : "Nous introduisons une évolution à Suzuka dans le cadre de notre développement continu, comprenant des changements au niveau du plancher, de la carrosserie et d’un nouveau beam wing."

"Je suis impatient de voir le travail acharné de tant de personnes talentueuses au sein de l’équipe prendre la piste pour la première fois. C’est toujours passionnant de voir comment la voiture de course se comporte et comment nous nous débrouillons sur la piste."

"Tout est relatif cependant, car d’autres équipes apporteront des améliorations. Nous sommes dans une course de développement compétitive, mais nous espérons que nos améliorations seront un pas en avant et nous aideront à combler l’écart avec les premiers."

Si la voiture est performante ici, elle le sera partout

L’ingénieur précise que le circuit ce week-end sera un très bon indicateur des performances intrinsèques de la voiture : "Suzuka est un fantastique mélange de virages à basse vitesse et à grande vitesse. Cette combinaison constitue un véritable défi et permet de mieux comprendre les forces et les faiblesses de votre voiture."

"Si votre voiture est performante ici, elle devrait l’être sur la plupart des circuits. C’est un endroit spécial pour pousser une voiture à ses limites : non seulement c’est un véritable défi pour les pilotes et les ingénieurs, mais il y a beaucoup d’histoire ici et le soutien des fans est sans égal."

"Cette année, le Grand Prix du Japon se déroule beaucoup plus tôt dans le calendrier que par le passé, mais je ne pense pas que cela change trop les choses."

"Les températures seront probablement plus fraîches et il y aura moins de risques d’être confronté à des typhons, comme c’est souvent le cas plus tard dans l’année, mais je ne pense pas qu’il y aura une grande différence dans les conditions."

Blandin révèle quelles sont les clés de la réussite sur l’exigent tracé : "Les Esses du premier secteur sont très difficiles, et nous avons vu par le passé que si vous avez une voiture qui est forte dans le premier secteur, vous avez des chances d’être compétitif à Suzuka."

"Il y a deux virages à faible vitesse - l’épingle et la chicane finale - mais le reste du circuit est constitué de virages de vitesse moyenne à rapide, et c’est donc l’élément crucial à prendre en compte pour les réglages."

Un défi logistique et humain

Enchaîner l’Australie et le Japon est aussi un défi logistique, et le directeur technique adjoint admet que les membres de l’équipe n’ont pas tous agi de la même façon pour s’adapter à cela, tandis que le fret a pris divers chemins selon les pièces concernées.

"Beaucoup de pièces ont été envoyées directement au Japon depuis Melbourne après le Grand Prix d’Australie, parce qu’on ne veut pas tout ramener au Royaume-Uni pour le réexpédier ensuite."

"La plupart des membres de l’équipe qui sont allés en Australie sont rentrés chez eux, mais certains sont restés dans cette partie du monde et sont allés directement au Japon pour minimiser le changement de fuseau horaire. Ceux qui se sont rendus au Japon depuis le Royaume-Uni sont partis un peu plus tôt que pour une course européenne afin d’avoir le temps de s’adapter."

"Nous avons également beaucoup de personnes qui travaillent sur le campus technologique AMR mais sur le fuseau horaire du Japon, ce qui signifie qu’ils doivent également décaler leurs journées."

"Ils commencent à travailler aux premières heures du matin, avant que les premières séances ne commencent au Japon, et travaillent ensuite jusqu’à la fin des séances. Beaucoup d’entre eux ont commencé à décaler leur horloge biologique dès le lundi pour se préparer au week-end."

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