Stroll : Je n’ai pas le droit de paniquer

Courir à domicile, un rêve qui devient réalité

Par Alexandre C.

9 juin 2017 - 15:06
Stroll : Je n'ai pas le droit (...)

Lance Stroll s’apprête à vivre son premier Grand Prix de Formule 1 à domicile. A Montréal, devant ses fans, le pilote Williams aura sans doute besoin de son public pour enfin débloquer son compteur points cette saison.

Le premier Grand Prix à domicile pour un pilote est toujours un moment spécial, ce que confirme encore le jeune homme de 18 ans.

« C’est comme un rêve qui devient réalité pour moi. J’ai grandi ici et j’étais dans les tribunes à l’âge de 5 ou 6 ans, je regardais les courses ici. Et maintenant, y participer, c’est très spécial. »

Contrairement à Monaco, Williams a toujours été très compétitive au Canada ces dernières années. En 2016, Valtteri Bottas y avait signé un podium. Lance Stroll espère déjà rentrer dans les points !

« Nous avons été solides sur ce circuit par le passé. Il convient très bien à notre voiture. J’espère qu’il en sera de même cette année. Je pense que nous avons simplement besoin de nous concentrer sur notre travail, d’avoir un peu de chance, et un week-end sans problème pour tirer le maximum de notre voiture. C’est le plan. »

Lance Stroll s’impatiente-t-il tout de même alors que Felipe Massa a déjà inscrit 20 points cette saison ?

« Parfois, cela prend un peu de temps pour que les choses se mettent en place, ça vient avec l’expérience. Nous avons eu quelques qualifications solides, en chine, à Bahreïn, en Russie. Il y a eu d’autres samedis où nous avons eu de la malchance et des problèmes techniques. Nous avons eu aussi beaucoup d’abandons pour les mêmes raisons le dimanche. »

« Nous devons simplement rester calmes et concentrés. Je pense que c’est le but maintenant. Nous ne pouvons pas paniquer, ou perdre notre concentration. C’est une longue année. C’est un marathon et il faut oublier ce qui est arrivé par le passé pour se concentrer sur la prochaine course. C’est ce que j’ai fait en F3. Nous avons beaucoup souffert en 2015 et ensuite je suis revenu en 2016, j’ai travaillé sur mes faiblesses et je suis devenu un bien meilleur pilote, beaucoup plus complet. »

« C’est la même chose en F1. Il y a beaucoup de choses à apprendre. Les pneus sont très délicats à comprendre. Je suis plus à l’aise, plus en confiance, à chaque fois. Le domaine dans lequel vous pouvez gagner le plus de performance aujourd’hui, c’est avec les pneus. Vous pouvez faire un tour de sortie très lent ou un très rapide, et ensuite, en rentrant dans les détails, vous pouvez trouver beaucoup de temps au tour quand vous les faites fonctionner dans la bonne fenêtre. Je pense que c’est la plus grande différence qui existe entre les catégories junior et la F1. »

Lance Stroll est le premier Canadien à courir sur le circuit Gilles Villeneuve depuis… Jacques Villeneuve. Qu’est-ce que les deux Villeneuve évoquent pour lui ?

« Gilles, c’était bien avant ma naissance. Mais bien sûr, c’est un pur talent, et il est très adoré. Il prenait vraiment des risques que les autres pilotes ne prenaient pas. »

« Être le premier à courir après Jacques est vraiment un honneur. Il a gagné le championnat en 1997, lui aussi avant ma naissance. Maintenant, être ici, 20 ans après, ce sont simplement des souvenirs des courses que je regardais quand j’étais enfant qui reviennent. »

Lance Stroll arrive avec bien moins de popularité que Gilles ou Jacques Villeneuve sur ce circuit. Il souffre toujours de sa réputation de pilote payant – qu’il dément fermement.

« J’ai gagné des championnats pour arriver ici. La F4, la F3 européenne. J’ai eu mes 40 points de superlicence. Vous devez obtenir des résultats pour arriver en F1. Il y aura toujours des gens pour me détester, il y aura toujours de la jalousie. Mais je n’y fais pas attention, c’est hors de mon contrôle. »

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