La procédure de départ est devenue très compliquée selon Grosjean

Beaucoup plus de risques d’erreur

Par Emmanuel Touzot

1er avril 2017 - 15:49
La procédure de départ est devenue (…)

L’une des nombreuses nouveautés de cette saison 2017 se situe au niveau de la procédure de départ. Cette dernière dépend désormais totalement du pilote, alors qu’elle s’appuyait sur un système électronique auparavant. Les risques de rater son envol sont, de fait, bien plus élevés car la marge de manœuvre est infime.

« C’est compliqué, il y a énormément de choses à prendre en compte » explique Romain Grosjean. « C’est difficile de savoir ce qu’il faut faire, nous ne sommes pas les meilleurs mais nous y travaillons et nous avons de la marge de progression. J’ai toutefois été surpris qu’il n’y ait pas de grosse erreur en Australie, mais je pense que ça arrivera dans la saison ».

« L’an dernier, on pouvait adapter la cartographie de l’embrayage. C’était un peu rigide mais ça laissait une grande fenêtre pour relâcher l’embrayage. Cette année, il faut doser. Si la course d’embrayage est de 10 centimètres, on relâche d’un centimètre, ce qui représente 10% de la course de l’embrayage. C’est comme cela partout et ce n’est pas idéal. Il faut donc le relâcher au bon moment et parfaitement adapter ce mouvement à l’adhérence de la piste ».

Romain Grosjean décrit un départ réussi : « On sent que le régime moteur est redescendu au bon niveau, que l’on peut envoyer la puissance et qu’elle est intégralement transmise à la piste, ce qui fait décoller la voiture très rapidement. C’est dans les 30 premiers mètres que tout se joue, on sait à ce moment-là s’il est réussi ou non. On peut alors choisir d’essayer de dépasser la voiture devant ou de protéger sa position, quitte à ralentir ses poursuivants ».

Un départ manqué peut évidemment faire perdre des positions, ce que l’on voyait déjà dans le passé, mais d’autres effets négatifs peuvent survenir lorsque la procédure est mal appliquée. A tel point que le départ jouera un rôle bien plus important cette année, surtout si les dépassements s’avèrent compliqués.

« Si l’on patine trop, on reste sur place. Si l’on lâche l’embrayage trop vite, le système anti-calage se met en route, donc la voiture ne cale pas, mais il faut reprendre l’embrayage et le relâcher de nouveau. Normalement, avec la tension, on a tendance à le lâcher trop tôt la seconde fois et ça lance de nouveau le système anti-calage. C’est la pire façon de démarrer ».

« Sur certaines courses, les qualifications et le départ seront la clé. On n’aura aucune chance de dépasser à Monaco, par exemple, le départ et la qualification seront importants. En Chine, à Bahreïn ou en Russie, on pourrait voir de belles luttes en piste. Ce sera toujours important, mais pas au même niveau selon les circuits ».

Concernant les dépassements, Romain Grosjean explique l’effet appliqué à la voiture lorsqu’elle en suit une autre, et l’effet négatif que ça peut avoir sur les dépassements : « Quand on suit une autre voiture, on perd de l’appui. C’est comme si on avait des ailerons plus petits ou tout simplement moins d’adhérence. Plus on est proches, plus c’est difficile car l’effet en est décuplé ».

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