Hamilton ne ressent pas de pression à l’idée d’égaler Senna

Il lui manque une seule pole position

Par Emmanuel Touzot

26 mai 2017 - 09:26
Hamilton ne ressent pas de pression (…)

Lewis Hamilton n’est plus qu’à quelques longueurs de devenir le pilote ayant signé le plus de pole positions de l’histoire de la Formule 1 puisqu’il pointe à la troisième place du classement à quatre longueurs de Michael Schumacher et à une unité d’Ayrton Senna.

Bien que Senna soit son idole, le Britannique ne ressent aucune pression quant à l’idée d’égaler et dépasser ce qui a longtemps été le record détenu par le Brésilien.

"En grandissant, je regardais les Grands Prix en rentrant à la maison, je ne m’en lassais pas" explique Hamilton. "A chaque fois que je rentrais, je regardais des caméras embarquées d’Ayrton à Monaco et c’est désormais ce que je fais tous les ans. Et de manière plus importante, j’atteins son record en qualifications, ce qui me paraît irréel. Je suis très fier d’être au milieu des grands".

"Je ne ressens pas de pression, si ça arrive ce week-end, ça arrive. Si ce n’est pas le cas, ça finira par arriver. J’aurai une autre pole à un moment ou un autre dans ma vie. Je continuerai à attaquer et c’est assez remarquable de me rendre compte de ce que ma famille et moi avons accompli".

L’histoire entre Senna et Monaco est spéciale, mais elle est surtout mystifiée par le tour de qualification du Brésilien en 1988, où il avait expliqué avoir eu une expérience quasi extra-corporelle et très spirituelle à l’origine de son tour qu’il décrivait comme parfait. Hamilton est bien plus cartésien que cette citation qu’il apprécie cependant.

"Je pense que Ayrton était spécial et très bon dans sa manière d’utiliser les mots, un peu comme Mohamed Ali. Mohamed utilisait des phrases car il savait que tout le monde les noterait ! C’était pareil pour Ayrton car je sais qu’il n’existe pas de tour parfait, on peut toujours progresser. Il y a un sentiment incroyable quand on se sent à la limite, cette sorte de ligne parfaite que l’on essaie d’atteindre chaque année, mais je ne l’ai jamais trouvée".

"J’ai fait de bons tours qui en étaient proches mais comme je l’ai dit, on peut toujours progresser. On peut trouver quelques millimètres ici et là et c’est le meilleur au sujet de notre sport. Lorsque l’on signe le tour parfait, il n’y a rien de mieux. J’aime à penser qu’on chasse toujours quelque chose, qu’il y a toujours un défi. La cible est toujours mouvante et si l’on arrive à l’atteindre, elle peut toujours bouger" poursuit le triple champion du monde.

Il a remporté à deux reprises le Grand Prix de Monaco et bien qu’il ait dû attendre huit ans entre ses deux victoires en principauté, il estime que ces deux succès sont un gage de qualité dans sa carrière.

"Je suis heureux de ceux que j’ai, peu de gens peuvent dire qu’ils ont gagné à Monaco. Surtout de la manière dont ces deux victoires ont été acquises, parfois la quantité ne fait pas tout et la qualité importe, et je suis fier d’avoir acquis des victoires de qualité, même si j’en veux forcément d’autres" conclut-il.

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