Donnelly donne des conseils à Grosjean

L’ex-pilote de F1 Martin Donnelly a officié cette année en tant que commissaire sportif lors des Grands Prix du Canada et de Corée. Il a donc eu le temps d’observer Romain Grosjean et ses collègues en action et il a des choses à dire sur le comportement du pilote français, même si ce dernier n’a eu aucun accident lors des deux courses supervisées par Donnelly.

“On pourrait se dire qu’il a eu de la malchance si cela lui était arrivé une ou deux fois, mais je crois que cela lui est arrivé neuf fois et là on ne peut plus parler de malchance. Le départ était primordial dans tout ce qu’il a fait avant la F1 - Formule Renault, F3, GP2 - mais en F1 il y a des zones où l’on peut activer le DRS et l’équipe met en place pour ses pilotes des stratégies pour sortir du trafic. Une course qui peut durer jusqu’à deux heures ne se gagne donc pas dans le premier tour comme cela peut arriver en F3,” explique Donnelly.

“Il a toujours été dans un environnement où on ne lui parlait que du premier tour et il doit se mettre dans la tête que désormais il ne dispute plus des courses de sprint, mais des courses de deux heures et que la priorité est d’être à l’arrivée. Il faut finir les courses et marquer des points,” poursuit le pilote nord-irlandais.

Les pilotes de F1 arrivent-ils trop jeunes en F1 ? “Non, je ne le pense pas, mais ce que je crois, c’est qu’on leur met plus de pression de nos jours. Il y a une grosse pression commerciale et ils ont moins l’occasion de rouler en essais. Le dimanche matin en Corée, je prenais mon petit déjeuner vers 9H30 et Mark Webber s’est assis à côté de moi. Je lui ai demandé s’il n’avait rien à faire et il m’a répondu qu’on n’attendait rien de lui avant le départ à 14h00. De mon temps, on avait déjà fait 30 tours le dimanche matin lors du warm-up et il fallait donc partir pour le circuit à 6h30,” ajoute Donnelly.