Damon Hill inquiet de la situation à Bahreïn

Les choses ont empiré

Par Franck Drui

5 avril 2012 - 07:53
Damon Hill inquiet de la situation (...)

Damon Hill, champion du monde 1996 et consultant pour Sky, a changé d’avis concernant Bahreïn. Il y a quelques semaines il déclarait que les choses avaient évolué positivement et que la F1 devait s’y rendre. Aujourd’hui, comme il le confie au Guardian, il n’en est plus très sûr.

"Ce à quoi on doit surtout penser c’est qu’est ce qui se passerait en termes humains si la course avait lieu. Ce serait vraiment une mauvaise chose pour le pays et pour la F1 si on devait rétablir la loi martiale pour pouvoir tenir la course. Ce n’est pas le sport. Aujourd’hui, tenir la course pourrait causer plus de problèmes qu’en résoudre," admet le Britannique.

Pourquoi avoir changé d’avis en l’espace de six semaines ? "Les choses sont différentes maintenant. Les manifestations ne se sont pas calmées, au contraire elles sont devenues plus calculées et déterminées. C’est inquiétant."

"Il reste trois semaines et les conditions ne semblent pas s’améliorer, si l’on en juge par les rapports dans la presse européenne, les réseaux sociaux et la chaîne Al Jazeera," poursuit Hill.

Il accuse le récent dîner tenu à Londres avec Ecclestone, les organisateurs et quelques patrons d’équipes. "C’est troublant de soutenir la course comme cela et de dire que les émeutes ne sont que le résultat d’une partie incontrôlée de la jeunesse et de la mauvaise presse. Il faut être prudent et j’espère que la FIA considère toutes les implications et que les évènements à Bahreïn ne sont pas vus comme une simple bande qui jette des cocktails Molotov. Ce serait un raccourci très grossier car vous n’avez pas 100.000 personnes qui risquent leur vie tous les jours pour protester pour rien."

Faut-il annuler ? Hill ne franchit pas encore ce stade. "Si nous devons y aller, nous irons tous. Mais il y a encore évidemment beaucoup de douleurs, de colères et de tensions à Bahreïn. La F1 doit clarifier sa position et dire qu’elle ne veut que le meilleur pour Bahreïn et pour chaque pays qu’elle visite. La F1 est très proche de cette limite."

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