Chez Renault F1, Abiteboul estime que le plafond budgétaire est ’dommage mais nécessaire’
Il fallait cela pour rééquilibrer le système créé par Bernie Ecclestone
Pour que la Formule 1 devienne enfin un terrain de jeu un peu plus équitable, la FOM et la FIA ont réussi à faire passer de nouvelles règles techniques et financières pour les années à venir.
Dès 2021, les budgets seront plafonnés à 175 millions de dollars par an, une somme que les équipes de milieu de grille veulent faire revoir à la baisse de manière urgente avec la crise actuelle liée au coronavirus et qui tronque déjà le championnat 2020... et ses revenus. Et pour 2022, de nouvelles monoplaces sont prévues afin d’assurer, sur le papier, un bien meilleur spectacle.
Pour Cyril Abiteboul, directeur de Renault F1, "la F1 va dans la bonne direction".
"Et les nouveaux Accords Concorde avancent dans la bonne direction, le nouveau jeu de règles est positif pour nous."
Mais il admet que "c’est dommage" d’en être venu à devoir imposer un plafond budgétaire aux équipes.
"Je ne vois cependant pas de meilleure solution pour réparer un système créé par les anciens Accords Concorde, qui n’étaient pas des négociations mais des accords bilatéraux créés par Bernie Ecclestone (avec chaque équipe)."
"Cela a vraiment fait du tort au sport," ajoute le Français, au sujet des déséquilibres de revenus et des primes attribuées.
"La seule façon de contrecarrer cela est d’imposer un règlement financier. Je ne l’aime pas mais c’est une nécessité. C’est un pansement qu’on devra peut-être essayer de remplacer par autre chose un jour."
Ferrari, Mercedes et Red Bull ont en effet été largement favorisées sous l’ère Ecclestone, accroissant les inégalités entre les top teams et les autres. Un cercle vicieux que la F1 tente de briser.
"Nous devons tenter d’en termine avec ce système qui a créé deux divisions dans le même sport," poursuit Abiteboul.
"D’un côté nous faisons un excellent travail avec le marketing de la F1 comme Netflix ou les festivals dans les villes, mais si nous voulons vraiment une nouvelle audience, nous devons avoir un sport plus compétitif. C’est ce que j’aime dans les nouvelles règles, pour une fois nous les avons définies en partant de zéro pour le show, plutôt que de faire évoluer à chaque fois des règles actuelles en conséquence."
Bien entendu, si tout est en place, on attend de Renault un bien meilleur visage à partir de 2022.
"Oui, c’est certain, nous ne pourrons plus nous cacher indéfiniment. Les attentes doivent être réalistes et raisonnables. Mais oui, nous ne pourrons pas nous trouver des excuses si nous ne pouvons pas jouer au moins les podiums (en 2022). Nous ne nous attendons pas à dominer mais les podiums, c’est l’objectif."
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