C’est le programme F1 qui a coûté à McLaren son Indy 500 2019

"Vous ne pouvez pas faire de l’IndyCar à temps partiel"

Par Emmanuel Touzot

2 novembre 2021 - 18:15
C'est le programme F1 qui a (...)

L’épopée de McLaren en IndyCar a vite évolué ces dernières années. Après un retour en partenariat avec Andretti en 2017 pour engager Fernando Alonso à l’Indy 500, l’équipe a tenté de refaire la même chose, seule cette fois, en 2019.

Et si l’édition 2017 avait été très encourageante, avec un Alonso calé dans le top 5 jusqu’à un abandon tardif, l’édition 2019 s’était soldée par un fiasco absolu et une non-qualification.

Brown avait alors décidé de lancer McLaren à temps plein l’année suivante, avec deux voitures pour Pato O’Ward et Oliver Askew, tandis qu’Alonso était de retour aux 500 Miles d’Indianapolis.

La saison avait été plus encourageante et cette saison, O’Ward a joué le titre face à Alex Palou, ce dernier ayant finalement été couronné. Le PDG de McLaren revient sur cette belle ascension dans le championnat, et sur les raisons de l’échec de 2019.

"Cela a été une aventure pour arriver au point où nous sommes maintenant, à lutter pour le championnat IndyCar" note Brown. "Évidemment, 2017 s’était bien passée. En 2019, si nous nous étions qualifiés et avions mené tous les tours depuis la pole, ça aurait été génial, mais ce n’est pas comme ça que ça s’est passé."

"Parfois on gagne, parfois on perd. Mais plus que cela, on apprend quelque chose d’essentiel en course lorsque les choses se passent mal et qu’on échoue. Nous nous sommes ratés en 2019 et j’ai beaucoup appris. J’assume l’entière responsabilité de ce qui s’est passé là-bas."

"Je pense que 2017 a démontré l’impact que cela aurait pour nous, nos fans, nos sponsors. Et vous savez, tout était une question de timing, d’être préparé et d’avoir les bonnes ressources."

"Pas seulement de l’argent, parce que nous avions de l’argent en 2019, mais nous n’avons pas accordé à IndyCar ou aux 500 Miles l’attention qu’ils méritaient. Je n’y ai envoyé Gil de Ferran que deux semaines avant, donc nous l’avons sous-estimé, mais pas de manière arrogante."

"Je savais à quel point c’était compétitif, mais je n’ai pas pu y consacrer le niveau d’attention nécessaire, parce que j’étais concentré sur l’amélioration de notre équipe de Formule 1. Et vous ne pouvez pas faire de l’IndyCar à temps partiel. C’est pourquoi nous avons procédé différemment cette fois-ci."

Un succès fulgurant sur de bonnes bases

Le fait d’avoir racheté la majorité de Schmidt Peterson Motorsports a permis à McLaren de se lancer en IndyCar avec une base solide. Brown n’est pas étonné que le team ait rapidement été compétitif, en dépit d’un changement de moteur pour passer au Chevrolet début 2020.

"Je pensais que nous y arriverions. Notre objectif était de gagner quelques courses cette année, ce que nous avons fait, mais nous avons dépassé nos attentes. Si vous m’aviez dit de parier que nous allions nous battre pour le championnat jusqu’à la dernière course de l’année, je ne l’aurais pas cru."

Le lien entre IndyCar et F1 se fera à Abu Dhabi, lorsque Patricio O’Ward pilotera la MCL35M en essais libres du vendredi matin. Mais selon Brown, il serait injuste de placer des attentes réelles sur le Mexicain, qui découvrira la voiture et l’environnement.

"Il a couru en F2 auparavant et à l’époque il a dit qu’il avait de réelles difficultés à comprendre les pneus. La F1 est-elle trop exigeante pour lui ? Non, je ne pense pas que ce soit trop lui demander. Je pense que c’est trop demander de mettre trop de pression ou d’avoir des attentes trop élevées."

"Il ne connaît pas la Formule 1 et il n’a jamais piloté une monoplace de F1. Les projecteurs seront braqués sur lui et ce serait une erreur de fixer des attentes autres que celles de le laisser faire son travail. Il faut qu’il travaille avec l’équipe, qu’il écoute ce qu’on lui dit, et qu’il s’amuse."

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