Yvan Muller : La F1 reste l’élite du sport automobile

Elle manque d’intérêt mais propose de bonnes choses

Par Emmanuel Touzot

15 octobre 2016 - 12:06
Yvan Muller : La F1 reste l'élite

Lors d’une interview accordée exclusivement pour Nextgen-Auto.com, Yvan Muller est revenu sur son parcours en monoplace. Pilote de F3000 en 1993, il n’avait pas concrétisé par un passage en F1 pour plusieurs raisons, notamment à cause du fait que les pilotes français étaient très soutenus et donc déjà bien installés.

"J’ai fait une carrière en monoplace mais après la F3000, les portes de la F1 n’étaient pas vraiment ouvertes, il y avait encore beaucoup de Français en activité à cette époque-là, et il n’y avait pas vraiment de place. Je n’ai pas vraiment de regret à cela car j’ai fait une jolie carrière en dehors de la Formule 1 et j’ai pu constater et démontrer qu’il y avait aussi une histoire à raconter en sport automobile en dehors de la F1"

Le Français continue de s’intéresser à la F1 et pense qu’elle pourrait faire mieux pour le spectacle, bien qu’elle reste une discipline de plus haut niveau.

"Je m’intéresse au sport en général, et évidemment au sport automobile parce que c’est mon métier" explique le quadruple champion du monde de WTCC. "C’est discutable mais la F1 propose des bonnes choses et ça reste l’élite du sport automobile, mais peut-être qu’elle pourrait ou devrait s’inspirer de l’expérience d’autres disciplines".

Pour Yvan Muller, il faut avant tout centrer l’attention sur le spectateur, qui se déplace pour voir du spectacle, même s’il faut parfois en arriver à des solutions qui biaisent un peu le sport comme c’est le cas en WTCC.

"Chaque période connaît son équipe dominante, il y a Mercedes en ce moment, Red Bull avant, mais c’est un peu le cas dans toutes les catégories. De toute façon les meilleurs restent toujours les meilleurs, mais il y avait peut-être des solutions pour rendre la chose un peu plus intéressante et permettre aux autres de gagner aussi des courses. On peut penser notamment à des handicaps de poids pour garder de l’intérêt auprès du public. En tant que sportif, je ne suis pas très fan de ce genre de solutions mais c’est important pour le public".

Après avoir piloté pour Citroën et subi les compensations de poids en question, l’Alsacien assure pourtant que les résultats finaux n’en sont pas changés : "Citroën restait la meilleure équipe, et ça permettait au moins à d’autres de se montrer, de faire des bons résultats voire de remporter des courses et de relancer un peu la machine.".

L’interview complète est à retrouver ici.

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