Vergne : Le saut dans l’inconnu

C’est parti pour 2013

Par Franck Drui

15 mars 2013 - 23:13
Vergne : Le saut dans l'inconnu

C’est parti pour une nouvelle saison. Comme les autres pilotes du paddock, Jean-Eric Vergne avait de plus en plus de mal à masquer son impatience avant de débuter l’exercice 2013 de Formule 1.

Les phases de design, de construction et d’essai sont terminées, le moment que tout le monde en Formule 1 attendait impatiemment est arrivé. Je vais enfin monter dans le cockpit de la STR08, la mettre en marche et pouvoir savoir où nous en sommes par rapport aux autres.

Le début de championnat risque fort d’être fascinant. Je dois dire que je n’ai aucune idée de ce que je peux en attendre. Tout le monde dit qu’on ne peut rien conclure des séances d’essais et je pense que c’est particulièrement vrai cette année. Le niveau de dégradation des pneus cet hiver était particulièrement élevé et tout le monde a été pris par surprise et a vu sa tâche compliquée. Ça peut bien sûr s’expliquer par les températures très basses lors des essais et Pirelli prévoit une situation différente ici à Melbourne.

J’espère que tout se passera bien pour nous. Je pense que tout le monde chez Toro Rosso a beaucoup progressé et est bien plus fort que l’an dernier à la même époque. J’ai eu quelques bons résultats l’an passé, mais cette saison j’en veux beaucoup plus.

La préparation de cette course a été plutôt calme pour moi. C’est Daniel [Ricciardo, son coéquipier –NDLR] qui a fait la plupart du boulot vis-à-vis des médias puisque la course a lieu dans son pays. Ca a dû être compliqué pour lui mais ça m’a permis de respirer un peu avant de prendre le départ. Je suis arrivé samedi dernier et j’ai fait un peu de tourisme. J’ai vu pas mal de paysage mais le meilleur moment fut mardi, quand quelques potes ont organisé un vol en hélicoptère dans la campagne, au-dessus des vignobles. Une super journée.

En parlant de Daniel, on a fait beaucoup de bruit à propos de notre relation. Les médias ont dit beaucoup de choses, notamment que Daniel état mon « ennemi juré ». C’était assez marrant de voir les proportions que ça a pris, mais je suis un peu embêté par le fait que tout cela soit sorti de son contexte.

C’est un fait dans le sport automobile : tu dois battre ton coéquipier, cela fait partie du job. Daniel et moi nous entendons très bien mais nous sommes tous deux des compétiteurs acharnés. Nous sommes raisonnables et savons travailler ensemble quand c’est nécessaire, pour faire progresser l’équipe. Mais sur la piste, nous nous battons l’un contre l’autre pour obtenir le meilleur résultat possible. C’est le sport.

Tout cela sera très vite oublié sitôt la course commencée. Je pense qu’il en va de même pour tous les pilotes : on a besoin de rouler. C’est toujours sympa de souffler et de s’éloigner un peu du sport et de tout ce qui l’entoure. Mais la course en tant que telle, c’est ce pour quoi nous vivons et chaque nouvelle saison doit être vue comme un privilège. Vu de l’extérieur, les pilotes de F1 peuvent avoir l’air froids et concentrés mais croyez-moi, intérieurement je trépigne d’impatience comme un gosse.

J’espère que ce Grand Prix d’Australie est le début d’une grande saison pour nous. Tout le monde au sein de cette équipe a travaillé très dur cet hiver. La meilleure des récompenses serait de faire un bon championnat.

Jean-Eric Vergne

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