Rossi : C’est assez spectaculaire d’avoir atterri en F1 cette année

La gagne en GP2, les dernières places en Formule 1

Par Franck Drui

14 décembre 2015 - 16:28
Rossi : C'est assez spectaculaire

Après un début d’année sous le signe du doute, Alexander Rossi aura finalement bouclé sa saison 2015 vice champion de GP2 derrière Stoffel Vandoorne tout en disputant cinq courses de Formule 1 avec Manor. Le pilote américain revient aujourd’hui sur cette année très particulière pour lui.

« Si l’on considère que je cherchais à rejoindre l’IndyCar en début d’année, je pense qu’il est assez spectaculaire d’avoir atterri en F1. C’est la plus grosse surprise pour moi, parce que je savais que je serais dans une bonne équipe en GP2. Et mes résultats avec Racing Engineering m’ont ouvert la porte de Manor pour faire mes débuts en Grand Prix cette saison. Globalement, je pense que c’était une bonne année, même si je suis déçu d’être loin de Stoffel, qui a été phénoménal. »

Totalement débutant en Formule 1 à Singapour, Rossi s’est très vite acclimaté, au point de devancer son équipier Will Stevens à quatre reprises.

« On aborde chaque situation persuadé qu’on va réussir, alors j’y suis allé sachant que je pourrais battre Will. Malgré quelques week-ends difficiles, j’ai tout de même pu terminer devant le dimanche, mis à part au Brésil. Ce n’est pas une mauvaise chose, mais je voulais le battre à chaque fois. Ça n’a pas été possible, mais je pense que je n’aurais pas pu rêver mieux que de le devancer en qualifications lors des 5 courses. Je ne dirais pas que ce fut une surprise pour moi. Mais que tout le monde ait été étonné, je pense que c’est une bonne chose. »

Mais s’il se battait aux avant-postes en GP2, l’Américain a dû composer avec une Manor abonnée aux dernières places en F1, et les drapeaux bleus étaient alors agités pour lui.

« L’état d’esprit est différent : en Formule 1, je savais que je ne courrais que contre une voiture, alors qu’en GP2 je me battrais contre 23 autres. Et en F1, gérer les drapeaux bleus est bien plus difficile que ce que j’imaginais ! Il faut laisser passer les autres sans pour autant perdre du temps soi-même, et les pneus sont encore plus sensibles à la température qu’en GP2. Alors si vous devez vous écarter de la trajectoire, rouler sur des débris et perdre en température, il est presque impossible de récupérer après. »

« C’est donc une lutte permanente pour rester devant les voitures de tête autant que possible jusqu’à se trouver dans une bonne position pour les laisser passer. Mais en même temps, on ne souhaite pas altérer leur course et c’est donc un équilibre délicat à trouver. Ça peut parfois être difficile, selon où on vous rattrape sur le circuit. »

« J’ai apprécié cette année en GP2 parce que je savais que je pouvais me battre pour la victoire, lutter contre d’autres pilotes et les dépasser. Mais même si je me suis retrouvé dans la dernière voiture en Formule 1, ça reste assez spécial. Faire partie du spectacle, de quelque chose que je visais depuis un moment, c’est extraordinaire en soi. En tout cas, j’ai énormément apprécié ma participation aux deux disciplines cette année. »

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