Ross Brawn compare ses pilotes

Schumacher et Rosberg en retirent des éloges

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11 mars 2012 - 18:25
Ross Brawn compare ses pilotes

Michael Schumacher s’approche de sa troisième saison de F1, depuis son retour en 2010. En 2011, le pilote allemand concédait en moyenne trois dixièmes de seconde face à Nico Rosberg, son coéquipier, durant les qualifications. Pour Ross Brawn, cet écart est admissible. Mais alors, est-ce que le septuple champion du monde va enfin justifier les énormes investissements financiers et marketings provoqués par son retour ? Va-t-il retrouver la combinaison du vainqueur de GP ? Et surtout, est-il capable de gagner ces trois dixièmes de seconde ?

"Peut-être qu’il n’y arrivera pas," répond étonnement Ross Brawn. Celui qui en connait plus sur Schumacher que quiconque dans le paddock de la Formule 1 continue : "Peut-être qu’il vit avec ça, et qu’il utilise son expérience et ses connaissances pour compenser ce manque."

Brawn s’est exprimé avant de s’envoler pour Melbourne, là où la saison 2012 va débuter le week-end prochain. Le Britannique écarte la suggestion que Schumacher puisse avoir perdu de son talent. Il a expliqué qu’il n’existe pas de choses plus importantes que le courage et la confiance en soi, lorsque l’on roule à 300 km/h, pied au plancher en septième.

"Si Michael relâchait l’accélérateur dans les virages rapides, et qu’il n’avait plus confiance en ses capacités, vous pourriez vous dire, ‘d’accord, quelque chose n’y est plus’. Mais vous ne voyez pas ça – au contraire, il est souvent autant, voir même plus rapide dans les virages rapides. Nico semble juste avoir plus d’intuition, quand il s’agit de tirer la quintessence de ses pneus, sur un tour de qualification."

"Lors de la course, lorsqu’il s’agit plus de constance, il n’y a rien à dire entre nos deux pilotes. Il y a quelques courses où Nico domine, et puis d’autres où Michael est plus fort. Je ne sais pas s’il va trouver ce qui lui manque en qualification, car Nico est très spécial dans ces conditions, l’un des meilleurs que j’aie vu. À l’heure actuelle, Michael n’a pas compris comment il peut se hisser à ce niveau."

Le rythme des progrès techniques en Formule 1 ne ralentit jamais, et les choses ont considérablement changé au sujet des pneus depuis 2006, lorsque les deux hommes ont quitté Ferrari. Brawn pour passer du temps en congé sabbatique sur un bateau de pêche, et Schumacher dans une petite retraite de trois ans : "Nous avions encore des pneus rainurés, et il y avait une guerre de fabricants entre Bridgestone et Michelin," explique Brawn. "Nous étions le principal client de Bridgestone, et les pneus avaient été mis au point avec une grande implication de la part de Michael, donc, naturellement, ils convenaient à son style et son approche."

Lorsque Schumacher a effectué son retour, il est arrivé dans un monde où tous les pilotes utilisaient les mêmes gommes. "Maintenant, il y a seulement un fabricant de pneus,
c’est donc la même chose pour tout le monde, et il doit maintenant travailler sur la façon dont il peut sortir la performance de ses enveloppes pneumatiques,"
a poursuivi Brawn. "Il n’y a pas d’essais, ou très peu, et vous ne pouvez donc pas y aller avec dix trains de pneus et dire, ‘ok, je fais un tour avec chaque gomme’ et travailler afin de ressortir le dernier dixième de chaque train."

"Peut-être que les pneus ont évolué d’une manière qui convient plus à certains pilotes que
d’autres. Nico est tout à fait exceptionnel à cet égard, et il s’avère être un grand atout pour
l’équipe. Je pense que quand il gagnera une course, vous le verrez franchir une autre étape au niveau de ses performances."

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