Rosberg : Moi, je n’ai rien à perdre

Nico Rosberg a longtemps mené la course au titre cette saison avant de se voir, peu à peu rattrapé par son équipier.

L’Allemand a toutefois repris du poil de la bête en Belgique et en Italie pour revenir à deux points de Lewis Hamilton.

"Ce n’est pas que j’étais intouchable en début de saison, c’est surtout qu’il vivait un début de saison compliqué. Il lui arrivait un nombre incroyable de choses alors que j’avais, de mon côté, un début de saison tranquille," reconnait Rosberg, en toute humilité, dans les colonnes de L’Equipe.

Il dément avoir baissé de niveau sur les courses qui ont permis à Hamilton de lui repasser devant.

"Pourquoi j’aurais baissé ? Vous avez vu mon niveau en qualifications ces derniers temps ? Je n’ai rien baissé du tout. La bataille se joue dans le détail. C’est souvent le cas dans le sport. Cette année, c’est d’abord allé dans mon sens et c’est ensuite parti de l’autre côté."

Rosberg évoque la malice de son équipier en piste et prend l’exemple du départ, au Canada.

"Ah, ça oui, il sait faire. Il me pousse dehors. Et il n’a rien. Il me rentre dedans pour la troisième ou quatrième fois, et il n’a rien. C’est l’une de ses forces. Il arrive à manoeuvrer d’une telle manière qu’il ne se fait pas prendre. C’est difficile de lui donner la faute. C’est l’une de ses forces quand on combat en un contre un."

"Il a ses forces. Mais j’ai les miennes. Je joue différemment. Mais il ne faut pas le réduire qu’à cela. Il va vite aussi. En vitesse pure, il est impressionnant. C’est encore plus beau quand j’arrive à le battre. Cela prouve ma force."

Et le combat entre les deux hommes lors de cette fin de saison s’annonce déjà très intense.

"Tout ce qu’on fait est à la limite. Dans l’équipe, dans notre bataille en course, on donne tout. Comme en 2014. Comme en 2015. Mais c’est la troisième année que je vis cela. Alors, je sais mieux à quoi m’attendre. La manière de réagir quand il y a des coups durs. Ne plus penser mal. Réfléchir. Analyser."

"Cette année, ce n’est pas moi qui perdrai le titre. Moi, je le gagnerai. C’est lui le champion. C’est lui qui a quelque chose à perdre."