Renault Sport veut relever le défi de Monza

De la puissance avant tout

Par Franck Drui

7 septembre 2011 - 13:36
Renault Sport veut relever le défi (...)

Le Grand Prix d’Italie, qui se déroule à « l’Autodromo Nazionale di Monza » sera le deuxième circuit consécutif où la puissance sera reine, avec un pourcentage élevé passé à pleine charge sur un tour comparé à la majorité des circuits du calendrier 2011.

Après une solide performance du RS27 à Spa-Francorchamps, avec un doublé pour ses partenaires Red Bull Racing, Renault Sport F1 est impatient de relever le défi des longues lignes droites de Monza, le circuit le plus difficile de l’année pour les moteurs.

Jarno Trulli, Team Lotus : "Même si Monza ressemble à une piste facile, avec très peu de virages, il est difficile d’obtenir un bon chrono car nous utilisons très peu d’appuis pour les lignes droites, mais il y a des chicanes serrées qui exigent une précision technique. Freiner aussi tard que possible dans ces chicanes et chevaucher les vibreurs peuvent faire une grosse différence sur votre chrono final.

Avoir un moteur très réactif est vraiment important car nous avons besoin de gérer au mieux les accélérations en sortie de chicanes pour atteindre rapidement notre vitesse maximale. Maintenir une bonne puissance optimale est alors crucial, mais il est également important d’avoir un moteur souple pour les plus longues courbes comme la Parabolica où nous restons sur le quatrième ou cinquième rapport pendant parfois quatre secondes. C’est une des courses où je vais travailler le plus étroitement possible avec mon ingénieur moteur afin de m’assurer que ces paramètres sont corrects puisqu’ils peuvent sérieusement augmenter votre potentiel de marquer des points."

Rémi Taffin, directeur des activités piste de Renault Sport F1 donne son point de vue. "Monza est le circuit le plus difficile de l’année pour le RS27 et nous l’utilisons en fait comme référence pour les tests d’endurance de Renault Sport F1 sur les bancs dynamiques de Viry-Châtillon. Le pilote va passer jusqu’à 75% de son temps avec l’accélérateur à fond et à plein régime, nous nous assurons donc que tous les composants internes, les cartographies, le carburant et les lubrifiants soient vérifiés deux voire trois fois. Nous pouvons tester un moteur sur quasiment 3.000 km sur une simulation de ce circuit pour vérifier la fiabilité et la performance – cela représente dix fois la distance d’une course.

Monza a deux très longues lignes droites qui font plus d’un kilomètre chacune, nous travaillons donc à concevoir une puissante cartographie moteur qui fonctionne bien dans les deux mille tours supérieurs. Un calibrage correct de la boite est également crucial, en particulier avec deux zones d’activation du DRS, car nous voulons que le pilote puisse passer le septième rapport juste avant la limite du régime maximal afin d’obtenir une bonne accélération en sortie des chicanes très lentes. Ces dernières exigent un moteur très réactif car le pilote va rétrograder de 330 km/h et plus à seulement 80 km/h puis revenir à plus de 300 km/h en un peu plus de 150m seulement.

En termes de vitesse Monza est en réalité comparable à un ovale de grande vitesse des Etats-Unis, avec une vitesse moyenne de plus de 250 km/h. Les moteurs sont soumis à d’incroyables contraintes, ce qui nous rend susceptibles d’introduire de nouveaux blocs pour chacun de nos partenaires pour cette course, bien qu’en ayant déjà utilisé des neufs lors de la dernière épreuve à Spa-Francorchamps."

Renault en Italie

Les moteurs Renault ont remporté le Grand Prix d’Italie à six reprises. Alain Prost a obtenu la première victoire Renault en 1981, avec René Arnoux qui a confirmé en remportant une deuxième victoire consécutive pour la Régie en 1982. Williams-Renault a gagné trois fois, avec Nigel Mansell en 1991, puis Damon Hill en 1993 et 1994. Johnny Herbert l’a ensuite emporté pour Benetton-Renault en 1995.

Les moteurs Renault ont également pris le départ du Grand Prix d’Italie en pôle position à neuf reprises. Jean-Pierre Jabouille a mis le V6 en pôle en 1979 et René Arnoux en 1980 et 1981. Ayrton Senna (Lotus-Renault) était en pôle en 1985, tandis que Williams-Renault a verrouillé quatre pôles entre 1992 et 1996. Jean Alesi a également assuré une célèbre pôle pour Benetton-Renault en 1997

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