Prost ne veut pas fixer d’objectif précis à Renault F1 pour 2018

La piste parlera

Par Franck Drui

8 janvier 2018 - 10:31
Prost ne veut pas fixer d'objectif

Renault F1 a bien du mal à se définir un objectif pour la saison 2018. Cyril Abiteboul souhaite progresser, Jérôme Stoll vise plus haut encore, sachant que le titre mondial doit être à l’horizon en 2020 au pire, selon les objectifs fixés par Carlos Ghosn.

Pour Alain Prost, le consultant de Renault F1, pas question de fixer des objectifs clairs et précis avant le début de la saison.

"Vous savez que je ne détermine jamais d’objectifs et je n’en déterminerai pas de façon précise," confie le quadruple champion du monde à Auto Plus.

"Il faut progresser. Nous devons évaluer à quelle distance nous sommes des grandes équipes cette année et nous en rapprocher. Imaginez que nous faisions un bond dans le classement à la 4e place, mais que nous soyons toujours à 2 secondes au tour des leaders... L’objectif est donc de se rapprocher des premiers."

Avant les fêtes, Prost a pu voir la nouvelle voiture "en partie, à Enstone."

"Elle est très élaborée, grâce à un travail de fond, et il y a de nets progrès dans la finition... mais il n’y a que la piste qui parle."

Pour bien se lancer en 2018, Renault F1 peut en tout cas compter sur une 2e partie de saison bien plus réussie en 2017, même si la fiabilité moteur a joué beaucoup de tours à l’équipe française et à ses clients (Red Bull et Toro Rosso).

"Je pense que dans la progression d’une équipe, il faut juger sur l’ensemble de la saison," rappelle Prost. "Or, la fin de saison est toujours extrêmement importante : on juge sur
ce que l’on voit. Et nos problèmes ont été terriblement exposés. Pourtant, dans notre situation, il y a eu beaucoup de très bonnes choses. Vous le savez, c’est un escalier. Et il ne faut pas croire qu’on monte toutes les marches sans à-coups."

"Nous sommes partis de très loin, et nos objectifs de début d’année (5e place) étaient selon moi réalistes mais très, très ambitieux aussi. Problèmes de pilotes, de fiabilité, nous avons perdu beaucoup d’occasions, et des gros points. Rappelez-vous, au début de l’année, j’ai parlé de chance : on pouvait terminer plus haut, mais avec de la chance. Est-ce que nous aurions appris
ce qu’il faut apprendre pour autant ? Je ne le crois pas. Je préfère qu’on apprenne. C’est vrai, on ne regarde que le résultat. Donc un mauvais résultat est plus décevant, mais nous apprenons de nos erreurs."

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