Pirelli : Plus de composés pour plus de choix stratégiques

Mario Isola, le responsable de Pirelli en F1, a été chargé de conclure cette saison de Formule 1 avec des essais privés très importants pour les équipes, qui ont pu découvrir les pneus prévus pour 2018.

De manière plus générale, pour cette première année de retour aux pneus larges, le manufacturier italien est satisfait des produits qu’il a pu proposer avec un temps de préparation limité l’an dernier.

Pouvez-vous choisir votre moment préféré de la saison 2017 de Formule 1 à titre personnel ?

"Je dirais que c’étaient les premiers essais à Barcelone, avec les nouvelles règles et les nouveaux pneus, ainsi que les nouveaux objectifs. Ce n’était pas simple car on attendait cinq secondes de mieux grâce aux nouvelles voitures et aux nouveaux pneus et Barcelone nous a permis de voir que tout allait bien".

Vous avez révélé les pneus qui seront utilisés l’an prochain à Abu Dhabi. Qu’apporteront les nouveaux modèles ? Espérez-vous voir trois composés utilisés lors de certains week-ends, et donc des variations de stratégie ?

"C’est exactement l’objectif dans l’idée d’ajouter des composés. Nous n’aurons pas plus de composés à chaque course, le système reste le même que cette année. Mais une gamme plus large permettra d’avoir les bons choix à chaque course. Cette année était plus difficile car les pneus durs étaient un peu trop conservateurs et les quatre composés restants ont été obligés de servir pour les 20 courses, ce qui a limité nos possibilités. Nous ne voulons pas générer de la confusion, simplement garder la même philosophie et avoir des couleurs immédiatement reconnaissables par les spectateurs qui ont aussi choisi le nom du pneu rose (hyper tendre)".

Cette année a vu des F1 plus rapides que jamais. Pouvez-vous nous donner des chiffres à ce sujet et nous expliquer comment la conception des pneus a évolué afin de supporter les charges appliquées, d’autant que vous proposerez des produits plus tendres l’an prochain ?

"Quand vous dessinez un pneu, il faut prendre en compte la fin de l’année suivante car durant l’année en cours, il y a beaucoup de développement sur les voitures et les contraintes sur les pneus sont toujours plus importantes. C’était utile d’avoir la possibilité de faire des essais en cours de saison afin de tester tous les prototypes et leur intégrité. Nous nous attendions à ces temps au tour incroyables ainsi qu’aux vitesses rencontrées dans des virages tels que le troisième à Barcelone ou Copse à Silverstone".

Beaucoup de choses se sont produites depuis un an avec le rachat par Liberty, le départ de Bernie... Quels sont les moments les plus importants selon vous dans la première année de Liberty, et qu’attendez-vous d’eux l’an prochain ?

"Nous ne sommes en compétition avec personne puisque nous sommes le manufacturier unique. Mais nous partageons les mêmes objectifs. Une année n’est pas énorme car tous les processus en F1 sont compliqués et il faut du temps pour tout analyser et prendre les bonnes décisions. J’aime leur approche, nous communiquons beaucoup et je sens que ça peut être très bien".