Ocon : Sans Wolff, je travaillerais chez McDonalds aujourd’hui

A retourner des burgers

Par Alexandre C.

26 juillet 2017 - 15:40
Ocon : Sans Wolff, je travaillerais chez

Esteban Ocon n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche et a dû compter d’abord sur le soutien de sa famille, ensuite de Mercedes, pour percer en sport automobile.

« Entre la fin de l’année 2014 et le début de l’année 2015, si Toto Wolff ne m’avait pas aidé, je serais probablement en train de retourner des burgers à McDonalds à l’heure actuelle. Sans ces fonds, je n’aurais eu aucune chance de continuer la course. Je n’avais pas l’argent pour courir. Et ensuite, Toto est venu me parler… » confie le jeune Français.

Comme les performances d’Ocon chez Force India le démontrent en ce moment, Toto Wolff a sûrement parié sur le bon cheval.

« Il se développe simplement comme il faut, il va être une superstar du futur » assure, enthousiaste, le patron de Mercedes.

Champion de F3 avec Prema, avant de faire le grand saut vers la F1 sans passer par le GP2, Esteban Ocon a réussi à adapter son style de pilotage et sa mentalité à la discipline reine. Il explique comment.

« Ma constance, je l’ai eue dès la F3. Mon ingénieur me disait toujours de tirer le maximum de chaque course, de penser aux points. Il me disait : si tu ne peux pas gagner, alors prends les points de la 2e place. Et maintenant, j’applique cela à la F1. »

« Prema m’a enseigné l’humilité, ils m’ont appris à dire toujours la vérité, parce que vous ne pouvez pas vous inventer des excuses avec la télémétrie. »

C’est cette attitude calme et placide qu’Esteban Ocon adopte cette saison devant les médias, y compris quand il faut parler de ces tensions devenues de plus en plus évidentes avec son coéquipier Sergio Perez. A Montréal, le Mexicain avait refusé de laisser passer le Français, plus rapide, malgré des consignes d’écurie ; à Bakou, les deux monoplaces s’étaient accrochées, alors que deux places sur le podium étaient un objectif réalisable.

« Je suis toujours convaincu qu’à Montréal, le podium était possible » regrette Ocon. « Je pense que j’avais le rythme pour y arriver, mais l’équipe et Checo ont fait des choix différents. Mais c’est ainsi, c’est la course… A Bakou, cette collision était un vrai problème. L’équipe nous a convoqués pour une réunion et nous a demandé de faire davantage attention pour éviter que cela se reproduise dans le futur. »

Ces tensions n’empêchent cependant pas qu’il y ait toujours « beaucoup de respect » entre les deux pilotes Force India à en croire Esteban Ocon.

L’ancien pilote Manor court cette saison pour Force India, ce qui constitue indéniablement une progression. Mais après la retraite de Nico Rosberg, le jeune pilote du programme Mercedes n’avait finalement pas été préféré à Valtteri Bottas. Ne le regrette-t-il pas encore ?

« Je fais partie du programme junior de Mercedes, mais pour le moment je suis chez Force India. Je suis toujours jeune. »

Esteban Ocon a donc encore de nombreuses années pour espérer remporter au moins un titre de champion, comme son idole.

« Je veux monter sur la marche au milieu du podium [la première]. Mon modèle, c’était Michael Schumacher. J’avais le même casque et la même combinaison de course rouge, comme lui. »

L’occasion pour lui de rappeler, malgré le soutien de Mercedes et Wolff que « mon rêve c’est Ferrari. C’est une équipe qui représente quelque chose de spécial pour moi. A la fin de l’année 2014, j’ai fait un test à Fiorano avec eux et je m’en souviens encore comme si c’était un rêve. Et bien sûr, un jour, je veux conduire pour eux. »

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