Montezemolo veut aussi des changements qui ne désavantagent pas Mercedes

Après Bernie Ecclestone, c’est Luca di Montezemolo qui s’est exprimé à Bahreïn. Sans surprise, il adopte la même ligne de conduite que le grand argentier de la F1 : il faut adopter des changements pour améliorer la F1 mais qui ne touchent pas à l’avantage de Mercedes.

Une équation dure à résoudre et qu’il souhaite présenter à Jean Todt, le président de la FIA, avec le soutien d’Ecclestone et de quelques équipes.

"Nous voulons améliorer la valeur, la passion, le succès de la F1 et pas toucher à l’avantage de Mercedes. Plusieurs équipes soutiennent cela. Nous avons trois problèmes à résoudre pour y arriver," commence le patron de Ferrari.

"Le premier c’est que nous ne voulons pas d’une F1 dominée par des économies d’essence. Il faut que les pilotes puissent attaquer du début à la fin. Tant mieux si un moteur boit moins d’essence qu’un autre, cela veut dire que vous pouvez embarquer encore moins de carburant que vos rivaux. Le public ne veut pas suivre les consommations ou de pilotes qui réduisent leur allure pour arriver au bout d’une course."

"Le deuxième problème c’est la musique des moteurs, pas le bruit. Il faut quelque chose de sexy, qui interpelle. Et le troisième problème, ce sont des règles trop complexes, surtout pour ceux qui sont au bord de la piste. Comment les gens peuvent-ils comprendre ce qu’est un débitmètre ?"

"C’est trop compliqué et il nous faut une F1 qui le soit moins," insiste-t-il.

Montezemolo ne veut pas de précipitation non plus.

"Pour le court terme il faut attendre et voir, ne rien faire mais commencer à partager des idées ensemble. J’insiste bien sur le mot ensemble. Pour améliorer la situation. Pour que la F1 ne décline pas..."

"Nous devons écouter le public et améliorer les choses sans interférer sur les principales règles de cette nouvelle formule. Si quelqu’un comme Mercedes est en tête, c’est tout à fait correct de le respecter. Raccourcir les courses ou donner plus d’essence, cela ne touche pas leur compétitivité par exemple."

"C’est bien à nous, à Ferrari d’être plus compétitif. Nous ne voulons pas changer les règles maintenant sous ce prétexte. Mais pour le futur, c’est une situation différente," conclut Montezemolo.