Montezemolo : Pas content !

Luca di Montezemolo, président de Ferrari, est arrivé aujourd’hui à Barcelone pour épauler Marco Mattiacci, comme il l’avait promis. Il a répété dans le paddock qu’il n’était absolument pas content de la compétitivité actuelle de son équipe.

"C’est très clair, je ne suis pas content de la situation de Ferrari. Pas content du tout. Je ne m’attendais pas à ce qu’on soit si peu compétitifs par rapport à mes attentes du début de saison," lance l’Italien.

"Tout d’abord je dois comprendre très, très clairement où se situent les problèmes, pourquoi nous ne sommes pas compétitifs et ensuite redresser la barre aussi vite que possible, sans perdre son calme, en se fixant des objectifs à court terme, à moyen terme et à long terme."

Montezemolo ne promet pas une révolution de palais.

"Non, ce qui est important c’est de comprendre, ensuite de réagir. Je suis sûr que nous avons tous les ingrédients pour gagner, il faut juste que nous trouvions la bonne recette. Il faut améliorer la mentalité des hommes, leur organisation, leur réactivité. Il faut sortir de nouvelles pièces plus vite, etc."

Mattiacci est-il vraiment l’homme de la situation ?

"Quand Enzo Ferrari m’a appelé j’étais passionné mais pas expert de la F1. Donc j’espère que nous verrons en F1 d’autres aussi bons managers que Marco. Après une immersion totale, dans quelques mois, je suis sûr qu’il trouvera la façon de gérer l’équipe à sa façon."

"Il vient juste d’arriver, je ne vais pas lui demander de tout bouleverser à l’aveugle. Je l’aide. Ce n’est pas un one man show, je crois en notre groupe de personnes."

Le court terme pour Montezemolo c’est le mois prochain. A Montréal, la F14 T devra être plus rapide.

"J’espère une grande amélioration pour le Canada. Je sais que, d’après les réunions des derniers jours, cela ira déjà mieux là-bas. Sans vouloir faire la révolution, c’est aussi important d’améliorer l’organisation dans les prochaines semaines et améliorer aussi les partenariats avec nos fournisseurs. Détermination, calme, travail et pas de panique, voilà ce que nous devons faire."

Montezemolo dément la rumeur Alonso

A Barcelone, une rumeur folle circule : Alonso quittera Ferrari pour Mercedes en 2015. Montezemolo est aussi monté au créneau.

"Je suis certain que lorsque Ferrari sera compétitive, il sera super content et se donnera à 100% et même plus. Je partage ses frustrations parfois et je suis désolé pour les deux titres qu’il a failli gagner pour nous. Nous voulons gagner ensemble, Fernando me l’a confirmé. Le problème ce n’est pas les pilotes, c’est l’équipe et la voiture."

Mattiacci, le seul choix considéré par Montezemolo

Montezemolo est revenu sur les faits qui ont mené à la nomination de Marco Mattiacci.

"Domenicali m’a présenté sa démission dès le lendemain de Bahreïn et je lui ai demandé d’attendre trois jours, de bien réfléchir et de ne pas prendre de décision à chaud. Stefano est quelqu’un de fantastique, de très loyal et de très professionnel... mais en sport comme dans la vie, les résultats comptent et il a pris une décision très responsable. Alors le jeudi il m’a confirmé ses intentions."

Montezemolo n’a pas pensé à un autre patron d’équipe, ni à sortir Ross Brawn de sa retraite.

"Non, j’ai regardé au sein de Ferrari. Il y a de très bonnes personnes dans notre groupe et je crois que Marco a les capacités pour manager l’équipe. Je n’ai pas eu d’autre alternative et, pour être honnête, je ne pensais pas à quelqu’un d’autre que lui. Je suis heureux quand je peux promouvoir quelqu’un au sein de Ferrari."