Les autorités de Bahreïn se veulent rassurantes

« Ce n’est pas l’Afghanistan ou la Syrie »

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17 avril 2012 - 10:51
Les autorités de Bahreïn se veulent

Après plusieurs semaines de tergiversations, le Grand Prix de Bahreïn semble bien parti pour avoir lieu ce week-end sur le circuit de Sakhir. Malgré les violences et la répression sanglante qui agitent le pays depuis plus d’un an, la FIA a officialisé la tenue de cette course vendredi dernier.

S’adressant à Reuters, le président du circuit de Bahreïn a tenu à rassurer une nouvelle fois le petit monde de la Formule 1 qui est déjà arrivé ou qui arrivera prochainement en terre bahreinite. « Nous n’aurions pas pris cette décision sur un pari », a dit Zayed Al Zayani. « Je pense que c’est une décision calculée, nous avons pesé nos options et nous nous engageons sur le succès de ce Grand Prix. Je ne pense pas que quoi que ce soit de drastique va arriver. Ce n’est pas l’Afghanistan ou la Syrie. Je ne vois pas pourquoi il devrait arriver quelque chose cette année alors qu’il ne s’est jamais rien passé les années précédentes ».

Pour rappel, le week-end dernier, trois adolescents ont été blessés par les forces de police lors d’un rassemblement à Manama après l’enterrement d’un homme abattu lors d’une manifestation il y a deux semaines. Des cocktails molotov ont été lancés sur la police qui a utilisé des gaz lacrymogènes en retour. Et plusieurs groupes ont appelé à des manifestations d’importance cette semaine. Quelques médias qui couvrent habituellement la Formule 1 ont également annoncé qu’ils n’enverraient pas leurs journalistes à Bahreïn pour des raisons de sécurité.

« Vous avez certaines choses qui se passent dans les villages mais je n’ai aucun doute sur le fait que la Formule 1 ne sera pas une cible. Les équipes et les médias non plus », a ajouté le directeur du circuit. « Je pense que les manifestations vont probablement essayer d’attirer l’attention des médias à l’extérieur pour essayer de faire passer leur message à l’étranger, ce qui est bien. Laissons-les exprimer leur opinion ».

« Le pays a traversé une année difficile, nous sommes toujours blessés sur certains aspects et nous sommes sur le chemin de retrouver notre santé. Je pense donc que la course sera positive pour le pays », a poursuivi Al Zayani. « Nous en avons besoin en tant que pays, nous le méritons. Je pense que nous avons passé le pire en matière d’incidents et nous devons aider le pays à se remettre sur la bonne voie ».

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