Le rapport entre revenus et coûts sera crucial pour une F1 plus équitable

Les équipes veulent une meilleur redistribution

Par Emmanuel Touzot

29 octobre 2017 - 18:27
Le rapport entre revenus et coûts (...)

Liberty Media a démarré plusieurs chantiers dont le plafonnement des budgets et les équipes concernées par cet éventuelle limite seraient les trois équipes de pointe ainsi que McLaren. Bien que le dossier soit ouvert, les commentaires se font rares, notamment sur l’épineux sujet de la distribution des revenus.

"Il faut demander à Liberty" déclare Maurizio Arrivabene, renvoyant la balle. "Pour le moment, nous avons un contrat avec les propriétaires de la Formule 1 et les revenus sont très clairement distribués et comment ils seront distribués. C’est une chose qui devra être discutée. La distribution sous-entend aussi l’implication dans ce sport".

"La première chose à faire est de s’impliquer et de ne pas venir pour une ou deux années avant de fermer l’usine et de disparaître. Ce n’est pas ce que nous avons fait car nous sommes là depuis le début et nous aimerions continuer. Les discussions s’annoncent longues et compliquées".

Selon Cyril Abiteboul, il est difficile de savoir comment articuler la problématique : "Si nous sommes en Formule 1, c’est parce que nous croyons en la valeur de ce sport et que nous voulons faire partie d’un grand spectacle, mais pour avoir ce spectacle, nous devons être assurés de pouvoir être au niveau et il y a différentes manières d’y parvenir".

"On pourrait réviser la distribution des revenues pour une meilleure équité, nous serions ouverts à cela chez Renault. Mais il est inutile d’aborder cela sans se pencher sur les coûts en parallèle car c’est un ensemble qui doit être étudié, que ce soit le coût de la technologie, du châssis et du moteur pour être compétitifs face aux revenus divers".

"Si Liberty peut garantir que les chiffres vont monter, les revenus liés aux sponsors pourraient suivre la même courbe et nous devrons vérifier tous les élements de l’équation, mais nous sommes convaincus qu’il y a plusieurs manières de faire cela et jusqu’ici, les discussions ont été constructives".

Liberty semble désormais porter beaucoup sur ses épaules, notamment au niveau du règlement, mais n’est-ce pas trop, au point que la FIA soit dépossédée de sa capacité de décision et d’établissement des règles ?

"Généralement, je ne suis pas impliqué lorsque Liberty rencontre la FIA ou inversement. Je ne sais pas de quoi ils parlent. Ils trouvent certainement des arrangements afin de coopérer ensemble pour écrire les règlements. C’est ce que j’imagine. Notre métier consiste à construire des voitures et à fabriquer un moteur. Leur travail est de faire tourner notre discipline" juge Maurizio Arrivabene.

Cyril Abiteboul revient quant à lui sur la gestion des revenus : "Je pense que les revenus et les coûts fonctionnent main dans la main et c’est pour cela que la F1 a perdu un peu de terrain récemment, car il y avait trop de séparation entre les coûts régis par la FIA et les règlements établis par la FOM qui s’occupait aussi des revenus".

"C’est une chose qui doit être revue et l’équation entière doit être revue car ça ne peut arriver que s’il y a une bonne relation de travail entre les promoteurs et les régulateurs, il ne faut pas d’opposition entre eux".

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