La FIA avait autorisée le contrôle de la garde au sol !

Avant de se raviser quelques jours après

Par Franck Drui

27 avril 2010 - 07:45
La FIA avait autorisée le contrôle (...)

Martin Whitmarsh, le patron de McLaren, a révélé que la FIA avait, dans un premier temps, autorisé les équipes à développer un système de contrôle de la garde au sol. Après que la polémique ait éclaté à propos des Red Bull, McLaren avait commencé à développer son système, qui devait être prêt pour le Grand Prix de Chine, avant que la FIA ne se ravise et interdise tout procédé de ce genre.

"Il était entendu depuis longtemps que vous ne pouviez pas avoir d’éléments mobiles par rapport aux parties suspendues de la voiture et qui ont une influence sur l’aérodynamique de la voiture. À partir de là, nous pensions qu’il était impossible d’avoir un système sur la suspension qui puisse modifier la garde au sol" explique Martin Whitmarsh, qui rappelle le fond de l’affaire.

Modifier la garde au sol entre les qualifications (à vide) et la course (avec le plein) permettrait d’avoir une voiture aussi basse que possible et donc d’exploiter pleinement les appuis aérodynamiques générés par le fond plat et le diffuseur en toute circonstance. Cela est permis par le règlement actuel mais impose au pilote et sa voiture de partir depuis les stands, derrière tout le monde. Sans aucun intérêt donc...

"Nous avons ensuite pensé que certaines équipes tiraient tout même avantage de cette possibilité. Nous avons demandé à la FIA ce qu’il en était et nous avons été surpris quand on nous a dit que de tels systèmes étaient légaux. Sur cette base, nous avons commencé à développer notre système, pour en disposer à temps pour le Grand Prix de Chine. Ensuite, avant cette course, la FIA a reconsidéré sa position et ces systèmes n’étaient plus légaux. Et nous avons perdu notre temps" poursuit Whitmarsh.

Le patron de McLaren n’en veut pas à la FIA et cela a probablement évité une escalade technologique rappelant les suspensions actives du début des années 1990. La FIA a certainement changé son fusil d’épaule lorsqu’elle a été certaine, après la Malaisie, que Red Bull ne disposait d’aucun système.

"Nous ne voulons pas critiquer la FIA car Charlie Whiting et la FIA ont douze équipes à gérer et qui ne cessent de leur demander des décisions, si telle ou telle chose peut être faite dans le règlement ou son interprétation. J’ai donc été surpris quand nous avons eu une réponse positive à ce sujet, et heureux car nous avons des ingénieurs créatifs qui adorent ce genre de challenges. Ce fut donc dommage qu’elle ait dit non ensuite et que nous ne puissions pas introduire notre système, nous aurions eu un petit avantage. C’est la vie, la FIA doit prendre des décisions difficiles. On peut toujours faire mieux, il aurait été mieux si nous avions eu un ’non’ très clair dès le début. Mais nous sommes toujours vigilants, si les règles permettent d’utiliser des opportunités, nous sauterons dessus. Cette affaire de garde au sol a failli être une opportunité, mais elle n’a été que momentanée" conclut le patron de McLaren.

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