Kubica : la F1 a changé pour les pilotes...

Avec l’interdiction des ravitaillements en essence cette année, la F1 d’aujourd’hui ne ressemble plus à celle d’hier. Robert Kubica et ses collègues doivent réapprendre certaines choses...

"C’est différent aujourd’hui. Nous devons faire plus attention à certaines choses comme l’usure des pneus, des freins et des différentes températures. Tout dépend bien sûr de votre position et de votre stratégie. La course à Bahreïn a été une expérience intéressante, car j’y ai appris beaucoup de choses," commente Kubica.

"Il est sûr que les courses d’aujourd’hui sont plus lentes. En début de course on tourne à 8 secondes des temps des qualifications et c’est comme si nous roulions au ralenti. Les courses étaient bien plus rapides avant. On ne faisait pas attention à la consommation et comme on changeait deux fois de pneus, leur usure n’était pas vraiment problématique. Aujourd’hui, tout se passe au ralenti," poursuit-il.

Et cela va d’autant plus lentement, que les dépassements sont plus compliqués aujourd’hui. "Même si vous êtes plus rapide de deux secondes au tour que la voiture qui vous précède, c’est difficile de dépasser. Surtout lorsque vous devez vous assurer que vos pneus vont bien tenir les 40 derniers tours de la course. Il faut aussi être prudent avec les freins quand il fait chaud. Toutes ces petites choses rendent les dépassements plus difficiles aujourd’hui qu’hier," déclare le pilote polonais.

"Par le passé, il y avait au moins des différences de poids entre les monoplaces, mais aujourd’hui tout le monde roule avec la même quantité d’essence à un rythme similaire. Je pense donc que les dépassements sont plus difficiles, mais c’est comme ça," ajoute-t-il.

Quoi qu’il en soit, tout cela ne surprend pas Kubica et il s’étonne presque de cette tempête médiatique pour quelque chose qui d’après lui ne mérite pas autant d’attention.

"Ce que j’ai vu à Bahreïn est conforme à ce que j’avais prévu. Il n’y a eu aucune surprise, du moins pour ce qui me concerne. Selon moi il y avait certaines choses intéressantes à découvrir qui changent nos habitudes par rapport au passé. Mais pour ce qui est du spectacle ou des dépassements, il n’y a rien eu de surprenant. Je m’attendais à une course très différente pour les pilotes et les ingénieurs et ce fut le cas, mais pour ce qui est du spectacle, je ne pense pas qu’il était pire que l’année dernière. C’était la même chose," conclut Robert Kubica.