Karun Chandhok est un homme serein

Il a réalisé ses rêves d’enfant

Par D. Thys

7 janvier 2012 - 11:41
Karun Chandhok est un homme serein

Karun Chandhok n’a probablement pas eu la carrière qu’il souhaitait en F1, mais il ne se plaint pas. Le pilote indien a en effet réalisé son rêve d’enfant et sa vie est trépidante, même s’il est rarement au volant d’une F1.

"Tout ce que j’ai fait jusqu’à aujourd’hui a été guidé par mon envie de piloter des voitures de course," affirme Karun Chandhok. "Je pesais 96 kg lorsque j’avais 16 ans avant de me lancer dans le sport automobile. Mon père m’avait dit à l’époque qu’il me soutiendrait si je perdais du poids. J’ai donc perdu 26 kg en dix mois en suivant un régime très sévère et en me pliant à un entraînement physique intensif. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu l’envie de piloter des voitures de course. Je n’ai jamais voulu faire autre chose. Je n’ai jamais rêvé d’être avocat, médecin ou joueur de cricket (sport très populaire en Inde)."

On se souvient que Karun Chandhok était pilote de réserve chez Lotus (Caterham) et qu’il avait remplacé Jarno Trulli à l’occasion du Grand Prix d’Allemagne. Mais alors qu’il s’attendait à participer à son Grand Prix national en fin de saison, il est resté sur la touche.

"Il faut parfois prendre des décisions difficiles et je comprends que ce ne sont pas mes intérêts personnels qui priment, mais plutôt ceux de l’équipe," commente Chandhok. "La F1 est autant un business qu’un sport. Il est important que chaque pilote ait une vue d’ensemble de ce qu’est la F1, de son côté commercial, du marketing et bien sûr de ses aspects techniques. Derrière chaque pilote il y a une équipe de 300 personnes qui travaille très dur. Cette équipe dépense 100 millions de dollars par an en comptant sur vous et il faut être conscient de ça."

Si Karun n’a pas beaucoup roulé l’année passée, il a en revanche beaucoup volé. "En moyenne, je me déplace tous les trois jours. J’habite en Grande-Bretagne depuis 2002 et depuis lors je passe la plupart de mon temps dans des avions et des hôtels. Je passe dix mois de l’année en Europe, mais je m’offre généralement sept ou huit séjours par an en Inde. Parfois je prends l’avion à Londres pour me rendre à Delhi pour une opération promotionnelle et ensuite je prends un autre avion pour Chennai ou pour dîner avec ma famille avant de prendre un troisième avion le lendemain pour retourner à Londres. J’essaye de passer le plus de temps possible avec ma famille, mais je ne la vois pas assez souvent. Je ne compte plus les anniversaires ou les mariages que j’ai ratés."

Cette vie faite de privation n’a pas été très satisfaisante dans le domaine sportif pour Chandhok, mais ce dernier ne fait pas la fine bouche. "Ce n’est que récemment que j’ai réalisé que ma vie était assez unique. Je voulais faire quelque chose de bien depuis que j’ai l’âge de deux ou trois ans et j’ai atteint cet objectif. Certains de mes amis ne savent toujours pas quoi faire de leur vie. Je dois bien avouer que j’ai été chanceux de réaliser mes rêves."

En 2012, Karun Chandhok participera au nouveau championnat i1 Supercar Series. Il ne sera pas débordé puisqu’il n’y a que cinq dates dans le calendrier, mais il devrait être en bonne compagnie puisque l’on annonce la présence en piste de pilotes tels que Jacques Villeneuve, Giancarlo Fisichella, Heinz-Harald Frentzen, Jean Alesi, Mika Salo, Karun Chandhok, Vitantonio Liuzzi et Sakon Yamamoto.

Neuf équipes ont déjà annoncé leur participation à ce championnat monotype (Radical SR3, 1500 cm3 Suzuki, 270 ch, 570 kg) qui se déplacera à Sepang, Abu Dhabi, Bahrein, Qatar et Buddh en Inde.

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