Interview de Vitantonio Liuzzi

Tonio Liuzzi a eu un week-end pour le moins frustrant en Turquie, où il a souffert d’un manque d’adhérence global lors des trois jours du Grand Prix. Après une élimination dès la fin de la Q1 le samedi, il n’a pu remonter qu’à la 13ème place en course le dimanche.

La Turquie a été une course décevante...

J’ai pris un bon départ mais Hulkenberg m’a emmené dans la partie sale de la piste au deuxième virage et j’ai perdu quelques places. J’ai essayé d’attaquer au début de la course mais il était dur de garder le bon rythme. J’ai fini 13ème, ce qui n’est pas mauvais en partant de la 18ème place avec peu d’abandons devant, mais ce n’est pas là où on devrait être. Lors des trois ou quatre premières courses, on avait les performances pour finir dans les points. Maintenant on souffre un peu plus.

Quel est le problème qui vous affecte ?

C’est le même problème qu’à Barcelone, un manque de grip général. On n’arrive pas à mettre de la charge sur les pneus arrières et je souffre comme si les pneus restaient froids. On était un peu plus optimistes après Monaco même si on n’avait pas résolu complètement ce souci. On avait trouvé un moyen de contourner le problème. Mais à Istanbul, qui est un circuit permanent, avec des virages aussi bien rapides que lents, il faut trouver un compromis... comme à Barcelone. Et on a souffert... comme à Barcelone.

Vous portez vos espoirs sur le Canada ?

Au Canada on a toujours des courses folles, comme à Monaco. Ma première fois en 2006 a été difficile mais l’année suivante j’étais quatrième. J’étais derrière Kubica quand il a eu sa fameuse sortie de route et ma voiture a heurté des débris. Un peu plus tard ma suspension a lâché à cause de ça et j’ai fini dans le mur à quelques tours de la fin. Pour le moment je ne veux pas faire de pronostics car on a pas mal de travail à faire devant nous pour résoudre nos soucis d’adhérence.

Est-ce un circuit que vous appréciez ?

Globalement oui, et j’y suis plutôt rapide. C’est toujours une course très intéressante. Avec une peu de chance ils auront résolu le problème avec le goudron, qui était en piteux état la dernière fois. Je pense que si la voiture se comporte bien je pourrais être en bonne position car en règle générale, je suis plutôt à l’aise sur ce tracé.

La vitesse de pointe est un élément important, pensez-vous que la voiture sera assez rapide ?

Nous avons fait un très bon boulot à l’usine avec notre nouveau SRW (NDLR : le nom de Force India pour son F-duct), qui semble très bien marcher. Je l’ai utilisé à Istanbul, mais pas Adrian. Ça semble être plutôt efficace, et ça m’a beaucoup aidé pour la vitesse de pointe en course. Nous sommes donc optimistes, sachant que c’est un facteur important à Montréal. De mon côté, retrouver de l’adhérence est le point clé, surtout à cause de tous les virages lents.