Interview de Romain Grosjean après le Grand Prix de Chine

En route pour la Russie

Par Franck Drui

23 avril 2016 - 10:50
Interview de Romain Grosjean après (...)

Après deux très bonnes courses pour démarrer la saison, le week-end en Chine s’est révélé compliqué. Y avait-il tout de même de bonnes choses à en tirer ?

Ça a été un week-end difficile et nous n’avons naturellement pas décroché les résultats escomptés. Je suis certain que nous en verrons très bientôt les aspects positifs parce que c’est dans les situations difficiles qu’on apprend le plus. Avec un peu de chance, nous identifierons ce qui n’a pas été. Si c’est en rapport avec la voiture, que pourrons-nous améliorer ? Faire différemment ? Comment mieux réagir si nous devions de nouveau faire face à une situation semblable ? Je crois que c’est un passage obligé pour une nouvelle équipe, mais je suis certain que nous réagirons très bien, comme jusqu’à présent.

Quand la voiture est difficile à piloter, que faites-vous à son volant pour en tirer le meilleur malgré tout ?

Il y a quelques outils qu’on peut utiliser pour changer et affiner certains réglages comme l’équilibre aérodynamique. Mais dans cet univers très compétitif, c’est très difficile quand on n’est pas satisfait des réglages de la voiture et qu’elle ne se comporte pas comme elle le devrait.

Votre expérience est l’une des raisons qui ont poussé Haas à vous recruter puisque vous êtes capable de remonter des informations pertinentes sur le comportement de la voiture. Vous avez évidemment eu fort à faire au volant en Chine, mais en quoi consiste votre travail hors de la voiture ?

La Formule 1 est un sport où vous êtes livré à vous-même une fois au volant, mais il y a beaucoup de gens derrière vous, des mécaniciens aux ingénieurs qui règlent la voiture, jusqu’au propriétaire de l’équipe et notre sponsor, Haas Automation. Nous passons beaucoup de temps en debriefing, à essayer de trouver les meilleures solutions à chacun de nos problèmes. C’est quelque chose que j’aime bien, car il est très intéressant d’essayer de trouver les meilleurs réglages quand on a des soucis. L’expérience n’est parfois pas suffisante, mais elle aide à trouver les problèmes ou les solutions.

La gestion des pneumatiques a été primordiale en Chine puisque les gommes se dégradaient vite. C’est tout l’inverse en Russie, la prochaine épreuve, où la surface lisse de la piste fait que les pneus ont tendance à durer plus longtemps. Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez géré vos pneus en Chine et comparer à ce que vous en ferez en Russie ?

La Chine fait partie de ces circuits où le facteur limitant est le train avant. Le pneu avant gauche souffre le plus. La Russie est très différente et ça ressemblera à Bahreïn, alors ce sera super. J’espère que nous pourrons revenir à un meilleur niveau avec la voiture car meilleurs sont les réglages, plus il est facile de gérer ses pneus.

L’Autodrome de Sotchi n’a pour l’instant accueilli que deux Grands Prix. À quel point sa surface en 2015 ressemblait à celle de 2014 ? Vous attendez-vous à ce que la piste se comporte comme l’an dernier ?

La première année sur un nouveau tracé est toujours délicate parce qu’il y a beaucoup d’huile qui ressort du nouveau tarmac. Après un an, ça s’améliore. Je pense que la surface de la piste en Russie ressemblera bien plus à l’asphalte de 2015 que celui de 2014, et ça devrait être un peu mieux pour nous.

Quelle est votre partie favorite de la piste et pourquoi ?

J’aime le virage numéro 3, il est très rapide. J’y ai été un peu trop rapide l’an dernier, mais c’est une section amusante. Je pense que les virages s’enchainent assez bien, c’est un bon tracé.

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