Horner ne sait pas pourquoi Mercedes a désigné un coupable en public

Christian Horner (à gauche sur la photo, avec Toto Wolff) s’est exprimé sur la stratégie de Mercedes, qui a volontairement fait admettre à la radio son erreur à James Vowles de manière à motiver Lewis Hamilton, qui venait d’apprendre qu’il devait gagner huit secondes pour rester en tête de la course. Le directeur de Red Bull a géré plusieurs conflits et estime qu’il ne faut pas les mettre sur le devant de la scène.

"Chaque pilote est différent et je n’ai jamais travaillé avec Lewis, donc je ne sais pas ce qui le fait réagir ou non, mais ça me semble bizarre de devoir choisir quelqu’un qui se désigne coupable pour motiver un pilote à passer de la quatrième à la première place" explique Horner.

"Je pense que Mercedes est tellement habituée à être à l’avant, à se qualifier à l’avant, qu’une course non terminée sur le podium est désastreuse. Cela prend du temps à admettre, comme il nous l’a fallu entre 2013 et 2014 et ça ne se fait pas en une semaine. C’est un ajustement que Sebastien [Vettel] a été contraint de faire. Je pense que c’est bien qu’on ait six pilotes, au moins cinq, qui aient la chance de gagner à chaque course."

Selon lui, c’est un peu violent de mettre à ce point en lumière l’erreur d’une personne : "C’est difficile à dire, sans savoir ce qu’il se passe dans les autres équipes, mais ce qu’on a à faire, c’est gagner en tant qu’équipe et perdre en tant qu’équipe, et c’est pour cela qu’on ne parle rarement - voir pas du tout - d’individualités quand on gagne, car ça met trop de visibilité et de pression sur cette personne."

"Notre philosophie est certainement de prendre la responsabilité collective, en tant qu’équipe et non en tant qu’individus. Bien sûr, il faut trouver d’où vient le problème, mais ça se fait derrière des portes fermées, non sur la place publique. Ce n’est pas ma manière de faire. Ma vision des choses est que mon rôle de directeur est de protéger les gens qui travaillent pour l’équipe, et m’assurer qu’ils soient représentés aussi bien que possible, dans les bons comme dans les mauvais jours."