Gutierrez, le choix du coeur ou de la raison ?

L’équipe Sauber a décidé de remplacer le Japonais Kamui Kobayashi par le Mexicain Esteban Gutierrez, et ce, malgré le fait que ce jeune pilote inexpérimenté n’a pas vraiment convaincu lors de ses deux saisons en GP2.

Mais on le sait, le choix de Gutierrez est dicté par des considérations financières, même si Sauber s’en défend.

“Lorsque Kamui est arrivé chez nous, il n’avait pas beaucoup d’expérience et nous avions aussi été critiqué pour ça,” explique Monisha Kaltenborn, la directrice de l’équipe Sauber. "Sergio (Perez) était lui aussi dans la même situation. Esteban, nous l’avions engagé lorsqu’il est arrivé en GP3, car nous pensions qu’il avait du talent. Avec Sergio, nous avons fait du bon boulot pour le hisser à son niveau d’aujourd’hui.”

“Notre équipe estime que Estaban est très doué et c’est maintenant à nous de lui offrir un environnement adéquat pour qu’il puisse exprimer ses qualités. Esteban et notre sponsor Telmex sont deux choses différentes. Esteban ne vient pas de la Scuderia Telmex, mais il y a bien sûr un lien. Carlos Slim a sa vision et celle-ci est de donner une place au sport automobile au Mexique et en Amérique latine, mais il est clair que c’était à l’équipe d’annoncer que Esteban allait devenir l’un de nos pilotes,” ajoute Kaltenborn.

Sauber avait besoin de l’argent de Telmex et elle ne pouvait donc pas faire l’impasse sur l’engagement d’Esteban Gutierrez. Il y a quelques jours à peine, Carlos Slim avait d’ailleurs été particulièrement clair dans la presse mexicaine.

“Nous discutons avec Sauber à propos de la saison prochaine et notre intention est bien de continuer avec eux. Bien sûr, cela ne se fera qu’avec la participation d’un pilote mexicain et celui-ci est Esteban Gutierrez. (...) Nous ne serions pas en F1 si nous n’avions pas la possibilité de soutenir un pilote mexicain. C’est ce qui me fait dire que je suis pratiquement sûr qu’il y aura deux pilotes mexicains au départ de la saison prochaine,” avait précisé le milliardaire mexicain dans les colonnes du journal Reforma.