Gene Haas : Je ne suis pas venu pour révolutionner la F1

"Il serait bien de rendre ce sport plus ouvert"

Par Franck Drui

3 avril 2016 - 16:06
Gene Haas : Je ne suis pas venu (...)

Si Gunther Steiner a tenu à défendre l’approche de Haas F1, en étant client privilégié de Ferrari, le patron Gene Haas indique toutefois qu’il n’est pas là pour mettre un coup de pied dans la fourmilière.

L’Américain est avant tout un grand fan de sport automobile et la F1 était l’étape logique dans la suite de son aventure. Il souhaite que sa popularité grandisse, notamment chez lui aux USA.

"C’était un passage naturel oui, car j’étais déjà, en tant que sponsor, présent dans une précédente aventure. En 2008, j’ai soutenu le projet US F1. J’ai vu la manière dont le groupe travaillait. Malheureusement, le projet n’a pas vu le jour. Plus tard, Günther Steiner, qui était avec nous en Nascar depuis 2006, m’a proposé cette idée de voiture client. Il a analysé l’échec d’US F1 et a conclu qu’il fallait trouver une voie nouvelle pour débarquer sur la grille," confie Haas au journal sportif l’Equipe.

"Je ne suis pas venu pour révolutionner la F1. Je pense qu’il serait bien de rendre ce sport plus ouvert. Je sais comment les gens fonctionnent aux États-Unis. Ils aiment regarder le sport et je sais que les chaînes de télé peuvent aider à rendre la F1 plus populaire grâce aux caméras embarquées, aux tournages au plus près des équipes. Cela devient mieux que de voir une course en vrai. Je crois que le futur du sport réside là, dans la possibilité de se retrouver au cœur de l’événement."

"La F1 est une passion, oui, on peut le dire," poursuit l’Américain. "J’aime la course automobile dans son ensemble. Ma compagnie, et surtout mes machines-outils, sont impliquées dans la construction de beaucoup de voitures de course. J’ai énormément appris de la course pour dessiner mes machines. Haas Automation et la course automobile ont une relation symbiotique. De nombreux acteurs des sports mécaniques, même petits, utilisent nos produits."

"En dehors des États-Unis, à l’exception des 500 Miles d’Indianapolis, nos courses ne sont guère populaires. J’ai envie de faire connaître mes produits à l’étranger. La F1 est, à mes yeux, une belle manière d’améliorer la réputation de mon entreprise. C’est ce qui se fait de mieux dans le sport auto. Si mes produits sont en F1, c’est que Haas est ce qui se fait de mieux en machines-outils."

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